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Nous sommes en novembre, il fait 5°
Attention aux rafales de vent.



« Alors que le monde était habitué aux maladies virulentes, meurtrières comme la peste, le choléra, le H1N1, il ne s'attendait pas à autre chose. »

Un virus dont on ignorait tout apparut. Absolument tout. Mais très vite, comme une punition divine, il dévasta le monde pour répandre la mort.
Une entreprise pharmaceutique très puissante, la L0D, ayant beaucoup d'influence, surtout aux États-Unis se dévoua alors pour trouver un antidote. Des milliers de tests commencèrent. S’enchaînèrent et échouèrent tous. Mais dans cette idée de sauver le monde, les scientifiques firent une erreur. Le virus muta et le monde allait connaître un triste sort.

Les premiers infectés apparurent. Les premiers monstres inhumains dévorant leurs propres familles. Le virus se transmit extrêmement rapidement. Chaos et désolation. L'humanité survécut trois ans sans la moindre aide. Les morts marchaient et mangeaient.
Revint la L0D.
Avec sa toute puissante milice et ses scientifiques, elle érigea des villes fortifiées partout dans le monde, la principale étant à Crimson City, anciennement nommée Cleyfield, ville émergente au sud de New-York. Comme un messie, le président de la firme permit aux survivants de vivre à nouveau. D'être protégés, soignés, de pouvoir travailler. Ils commercialisèrent peu de temps après un antidote pour empêcher aux personnes infectées de se changer en monstre.
L'effet ne durant pas éternellement, il fallait donc le prendre au moins une fois par jour et cette solution miracle devint rapidement une drogue. Mais certains n'avaient pas confiance, ne croyaient pas que la L0D était si parfaite.

Élision apparut. Ce groupe de résistance discret commença à semer le doute dans les esprits de la population de Crimson City. La LOD ordonna immédiatement d'arrêter ces « terroristes ».
Mais qui sont-ils vraiment ? Votre voisin est peut-être un saboteur d’Élision. Qui sait ? Et aujourd'hui l'atmosphère est tendue. La LOD censure, surveille tout ce qu'il y a de suspect. Élision gagne de la puissance dans l'ombre et les habitants sont pris entre deux feus.

Pourtant, la vie continue... tout du moins essaie.

REGLEMENT    CONTEXTE    GROUPES    INFORMATIONS    V1LOD5    PARTENARIAT    AVATARS PRIS


Le Role Play du mois est attribué à [TITRE DU RP], impliquant les joueurs [NOM PRENOM] et [NOM PRENOM] Félicitations à eux ! Vous pouvez aller les féliciter sur [ce topic].
La médaille du membre du mois revient à [PRENOM NOM] qui a posté [% ou NB DE MESSAGES]. Félicitations à lui / elle !
La médaille du nouveau du mois revient à [PRENOM NOM] qui nous a présenté une fiche qui a sucité un coup de coeur des admins, vous pouvez la lire [ici]
Félicitations à tout le monde !

Et hop, changement de design ! Il y a en plus de cela quelques autres nouveautés que vous pourez consulter ici. N'hésitez pas à donner votre avis !
26 / 04 / 2013

Deux nouvelles catégories voient le jour : Days of Future Past (informations) et New Horizons (informations)
Le sondage à propos du NH#1 sera bientôt lancé.
21 / 01 / 2013




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 Le son des os [suite]

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MessageSujet: Le son des os [suite]   Le son des os [suite] Icon_minitimeDim 24 Mar - 19:12

« S-sam... »

Les larmes montèrent de nouveau jusqu'à mes yeux. Moi qui croyait avoir épuisé tout le stock. Le haussement de ton de mon frère avait réussi à me faire craquer de nouveau. J'avais l’impression d'être émotionnellement instable – ce qui ne devait pas qu'être un sentiment d'ailleurs.
Sans aucun état d'âme pour les vêtements propres de mon frère que j'allais bientôt tâcher, je me jetais dans ses bras, enfonçant ma tête de sa veste. Mes mains virent s'accrocher à son dos, chiffonnant entre mes doigts le tissu épais. Je ne pouvais pas répondre, du moins pas encore.
Je n'avais aucune excuse pour ce que j'avais fait, tenter de m'expliquer aurait donc été vain. Dans le fond, je crois que j'avais aussi honte de ce que j'avais fait, et puis, les mots pour décrire ce que j'avais sans provoquer un arrêt cardiaque à mon frère venaient à me manquer.

Je préférais donc les écouter parler, tentant de ne penser à rien si ce n'était que j'étais à présent en sécurité puisque Sam était là. Je fermai les yeux un cours instant. J'étais soudainement fatigué. Calmé ? Non, juste à bout du souffle et de force. Trop d'émotions, comme on dit.

« Ça devrait aller maintenant. Fais juste gaffe avec tout le sang, hein. »


Je redressai la tête, les yeux entrouverts, et reniflais avant d'aquiécer.

« Tu t'en vas ?... »

je me redressais, gardant tout de même mon frère contre moi. Je ne l'aurais laché pour rien au monde.

« Attend...'fin...Part pas comme ça. Sam aboie plus qu'il ne mord. Mais il est reconnaissant. Hein ? »

Je tournais mon regard vers mon frère, insistant.
C'est vrai que ces mots pouvaient être durs, mais il ne pensait jamais à mal. C'était rien de plus que de la méfiance, un esprit de survie. Depuis l'arrivé de ce foutu virus, il avait changé. Un vrai chien de garde !... Enfin...Je me moque pas, non, parce que sans lui, parce que sans ça, on serait déjà mort.

« Comme ça on va pouvoir...s'expliquer. »

Je prononçais ce mot non sans regret. Je n'avais pas vraiment envie de ré-aborder le sujet, et encore moins avec Sam. Néanmoins, il fallait bien mettre Sam au courant, le contraire n'était absolument pas envisageable. En plus, autant avoir un allié à ses côtés plutôt que d'avoir à lui expliquer tout ça en face à face.

« J'vais juste aller nettoyer tout...ça... »

Je jetai un coup d’œil à mon pull avant de grimacer. Je n'avais pas vraiment fiat attention jusque là, mais c'est vrai que mon crime était bien visiblement sur mes vêtements, comme une signature morbide. L'envie de balancer mon sweatshirt au bout de la pièce me traversa l'esprit, mais je préférer rester crédible et ne pas passer pour un fou allier.
Je me levais doucement et traversais le couloir jusqu'à la salle de bain sur des jambes tremblantes. Une fois à l'intérieur, je retirai avec empressement mes vêtements qui vinrent mollement s’écraser sur le carrelage, le constellant de petites taches pourpres. J'ouvrais le robinet avant d'éclabousser frénétiquement mes mains et toute partie de mon corps qui était marqué par ce liquide affreux. Je m'asseyais enfin, le souffle cours, sur le rebord de la baignoire. Je prenais mon visage entre mes mains, poussant un cri étouffé. Ces même mains glissèrent ensuite vers le haut de la tête pour venir se saisir de ma tignasse rousse et la tirer.

« Qu'est-ce que t'as fait, putain ! »

Je chuchotais d'une voix tremblante ces quelques mots. Mais il fallait se ressaisir. Je poussai un grande souffle à m'en irriter les poumons, puis me redressais et allait saisir dans la chambres des vêtements que j'enfilais.
Je retournais au salon, tentant d'afficher l'air le plus détaché possible.

« Sam...on...On devrait faire du café. »
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MessageSujet: Re: Le son des os [suite]   Le son des os [suite] Icon_minitimeMar 30 Avr - 15:33

[je corrigerai les fautes dès que possible !]

L'ambiance était étrange, c'est le moins qu'on puisse dire, entre ma colère, mon incompréhension, Flynn couvert de sang au bord des larmes, et cet inconnu qui se tenait là sans trop savoir ce qu'il faisait ici. Ce chaos émotionnel rendait les choses encore plus compliquées. Mon salon devenait un vrai Sketch entre le pingouin qui essayait de ne faire qu'un avec la tapisserait et l'autre qui avait l'air tout droit sorti d'un film de Tarantino.

« Hm… bonsoir. »

Mon regard se planta une nouvelle fois sur l’intrus, j'avais peut être l'air d'un fou-furieux mais qui ne le serait aps en de telle circonstance ?
Il avait intérêt à choisir ses mots correctement. De la patience j'en avais eu depuis ce matin 6h mais là on peut dire que j'avais épuisé mon stock, le devinettes, les charades et les longs silences qui ne faisaient pas avancer les explications j'en avais plein le … J’espérais un peu plus voyez-vous, et si le petit brun ne comptait pas,la prochaine fois qu'il ouvrait la bouche, s'expliquer sur tout ce sang et l'état de mon frère je serais sûrement encore moins acceuillant.

« Euh, je… . Je m'appelle Aaron et j'ai trouvé Flynn tout à l'heure qui avait quelques petit soucis - je pense que c'est à lui de vous expliquer. Donc j'ai jugé bon de le raccompagner jusque chez lui. »

Je levais un sourcil quelque peu incrédule, « petit » ? Ton frère se ramène après une journée sans donner signe de vie, éclaboussé de sang -et pas qu'un peu- et il appelle ça « petit » lui ? Certes j'appréciais l'euphémisme qui avait pour but de me rassurer mais il me faisait tout de même sourire. Petit...Qu'est ce qu'il ne fallait pas entendre ! Au moins cette atténuation quelque peu grotesque avait eu le don de me calmer un peu.
Je soufflais un grand coup, persuadé que toute ma colère partirait sûrement du même coup. Aaron, puisqu'il s'appelait comme ça, avait au moins l'avantage de ne pas s'énerver, c'était sûrement celui avec la tension la plus basse dans cette pièce.
Mon souffle ralentit peu à peu, on ne pouvait pas dire que j'étais calme mais c'était déjà pas mal. C'est vrai que s'agiter comme un illuminé n'était pas la meilleure solution, hausser le ton, tout ça, ça ne faisait qu'inquiéter Flynn un peu plus. Quand on était gamin c'était toujours la même chose, je criais, m'énervais et au finale je m'en voulais toujours de le faire brailler, ça ou papa me donner une bonne claque et c'était bien pire que la culpabilité !
Cet abruti était venu se réfugier contre mon sweat-shirt trempé, on aurait dit un enfant perdu, agité de soubresaut et parcouru de tremblement. J'avais doucement passé ma main dans ses cheveux pour le détendre mais rien n'y faisait. Après la colère c'était l'angoisse et l'inquiétude. Mes yeux regardez vers lui, plein de pitié et de peur. Qu'est -ce que tu avais vu mon pauvre Flynn ?

Il finit par se lever, enjoignant notre invité de rester encore un peu. On entendait dans le salon seulement le bruit de la douche.

« Hé bien hum...Aaron ? »

Je retirer mon sweat-shirt constellé de petites traces de sang avant d'enfiler un t-shirt qui traînait par chance dans le salon. J'avais ensuite amorcé un déplacement vers la cuisine, un peu gêné par mon comportement de tout à l'heure. C'est vrai ça, le pauvre type ne l'avait sûrement pas ramener ici pour se faire agresser. J'avais verser dans la bouilloire un bon litre d'eau avant de l'enclencher.

« Tu es plus thé ou café ?...A moins que tu préfères un chocolat ? »

J'avais tiré une chaise pour le petit brun avant de m'assoir à mon tour.

« écoute désolé pour tout à l'heure. Merci de me l'avoir ramené entier. »

Je me frottait le visage, ça allait beaucoup mieux, mieux que tout à l'heure en tout cas c'était sûr. La pression semblait s'être évanouit et j'étais maintenant proche du calme bouddhiste.
Une seule question me taraudait encore alors que la bouilloire semblait proche de l'explosion. Je gardait le silence un instant avant de verser l'eau fumante dans trois ignobles tasses qu'on avait récupéré en même temps que l'appartement. Ce serait un café pour moi et un chocolat pour Flynn quand il serait sorti de la douche, je laissais à mon invité les trois pots d'immondes breuvages lyophilisé ainsi que sa tasse où l'on pouvait voir un chiot et un chaton dormir sur fond rose et dentelle blanche.

« Désolé aussi pour la tasse. »

Je prenais un gorgé de café en manquant de me cramer la gorge.

« Il me reste juste une dernière question...Flynn n'est pas du genre à suivre n'importe qui, surtout si il s'est passé quelque chose de grave et ça en a tout l'air... Alors, vous vous connaissez ? »
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MessageSujet: Re: Le son des os [suite]   Le son des os [suite] Icon_minitimeMar 7 Mai - 16:12

Aaron était un peu plus détendu ou du moins, moins gêné, il avait beaucoup moins l’impression d’être un intrus en face du grand frère en rogne qu’était Sam quelques instants plus tôt. En tous les cas de la caféine était la bienvenue. Au moins elle, elle serait toujours là, ne l’abandonnerait jamais et serait toujours là pour le réconforter. Ouais… il en faisait un peu trop, non ? Bref.
Maintenant que la tension était retombée, il se décida à retirer la lourde, large et épaisse veste qu’il portait. Sans elle, ses épaules paraissaient encore plus osseuses et ce n’était pas qu’une impression. Surtout quand on les comparait à celle de Sam qui était plus grand que lui en plus de ça. Mince alors. Lui-même était de taille moyenne pourtant, pourquoi fallait-il que les personnes de son âge – et plus – qui l’entouraient soient des géants (Xiao, sois maudit). Il n’y avait aucune justice dans ce monde. Ne s’en formalisant pas cependant (bientôt il arrangerait cela) il alla déposer le vêtement là où Flynn le lui avait indiqué un peu avant, et pas ailleurs. Il ne faudrait pas qu’il s’étale non plus.

En revenant dans la pièce, Aaron observa le maître des lieux. Il était bien plus tranquille, comme si l’étreinte de son frère avait eu, comme il l’appelait, un « effet chat » instantané. C’était d’ailleurs sûrement le cas. Une scène aussi attendrissante aurait calmé n’importe qui (non, elle aurait énervé les rednecks mais eux ne comptaient pas). Quoiqu’il en soit, le temps qu’il revienne, il avait changé de T-shirt et s’affairait dans la kitchenette, même modèle dans tous les appartements. Là, Aaron se permit de détailler la pièce avec plus de précision sans risquer de paraître trop décalé ou détaché.
C’était toujours plus rempli que chez lui ce qui en soi n’était pas bien difficile. C’était en tout cas plus chaleureux bien qu’à présent, savoir qu’il pouvait avoir une visite surprise de son frère le forçait à toujours avoir des draps propres et – surtout – un frigo rempli d’autre chose que de café et de bouteilles d’eau.
Bref, il aimait bien cette pièce. C’était en désordre, une étagère tenait accrochée au mur par l’opération du saint esprit et un lit n’était pas totalement fait. C’était vivant, des gens habitaient ici et ça se voyait. C’était loin d’être vide, et c’était bien.

« Ce sera du café pour moi, merci. »

Son regard se posa sur la tasse que Sam lui avait passée, s’asseyant sur la chaise qu’il lui avait tirée et le remerciant d’une inclinaison de la tête. Elle n’était pas blanche, la tasse, elle n’était pas grise ni noire, elle n’avait pas le sobre et merveilleux, tellement design, logo de la LOD. A la place, si un fond rose bonbon et blanc décoré de dentelle étaient dessinés dans un style parfaitement kitch un chiot et un chaton enlacés, dormant paisiblement. Le genre d’illustration que l’on donnait aux enfants et qui voulait dire de manière imagée « ne soyez pas discriminatoire, faites l’amour et pas la guerre même si votre voisin a une mélanine plus active que la vôtre ». Au lieu d’exaspérer Aaron, cela lui amena un sourire au visage tandis qu’il se penchant pour mieux détailler le récipient, ses lunettes noires à présente déposées sur la table à côté de lui. Au moins l’on pouvait dire que ça changeait. S’il l’avait vue en magasin, il l’aurait probablement achetée. La scène mignonne représentée lui évoquait un peu les deux frères quelques minutes avant. Oui, sans aucun doute, c’était très ressemblant.

Délaissant le motif de la tasse, Aaron se concentra sur son contenu brûlant qu’il décida finalement de laisser refroidir pour ne pas se brûler l’œsophage, contrairement à Sam qu’il vit faire la moue du coin de l’œil. Il compatit mentalement, ça lui arrivait tous les matins.

«  Ecoute, désolé pour tout à l’heure. Merci de me l’avoir ramené entier. »

Aaron ferma les yeux, balayant vaguement l’air de la main, joignant le geste à la parole.

« Pas de soucis, vraiment. Je comprends ce que ça fait, j’en ai un comme ça à la maison ». Il joignit les mains devant lui sur la table et souriait d’un sourire sincère qui atteignait ses yeux. « Et puis je n’allais pas le laisser là. »

Il ne fut nullement dérangé par la question qui suivit. Pas qu’il ne l’ait anticipée, mais elle était plutôt dans l’ordre des choses.  Il leva cependant les yeux vers son interlocuteur pour le regarder avec un peu plus de précision, comme s’il n’était pas sûr d’un fait ou qu’il cherchait quelque chose. Oui, si. Il retirait ce qu'il avait dit, il lui disait quelque chose maintenant qu'il était plus calme. Quelques secondes passèrent avant qu’il ne réponde.

« Je ne sais pas si c’était grave à proprement parler, à vrai dire je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, en tout cas je pense qu’on a évité – ou du moins rectifié – une grosse bavure. Quoiqu’il en soit - » Il prit une gorgée de café. Nop, encore un peu chaud. Après une grimace, il continua. « - oui on se connait. Et je crois que vous aussi d’ailleurs, je vous ai déjà croisé plusieurs fois, hum… »

Il en était certain. Mais aborder le sujet d’Elision était toujours un peu délicat.

« Je ne veux pas trop m’avancer mais nous avons des connaissances en commun comme Edwin McHarner ou Gunn Gulbrandsen. »

Pendant un instant, il baissa le regard vers le liquide noir. Il évitait généralement de parler de tout cela parce qu’il n’avait qu’un pied dedans. Et puis parce que là bas, d’où il « provenait » n’était pas un secret, pour peu qu’on le reconnaisse ce qui n’était pas forcément évident. Il avait apprit à vivre avec le souvenir et les sequelles mais ça ne voulait pas dire qu’il avait très envie d’en parler et qu’on lui pose des questions.

« J’aurais aussi quelque chose à vous demander, si cela ne vous dérange pas. » Il chercha ses mots une seconde, attentif à l’expression de Sam pour éviter de dire les mauvaises choses. « Est-ce que ça arrive souvent ? Je veux dire, Flynn qui arrive dans cet état et tout. »

Il avait quelques fois discuté avec le plus jeune, il savait qu’il prenait des photos pour l’organisation, qu’il espionnait les agissements de la LOD. Il se doutait bien que ce ne devait pas être toujours rose. Mais tout de même. Après l’avoir vu dans un tel état de panique et recouvert d’un sang qui n’était pas le sien, Aaron se posait des questions. Virus ou pas, il ne cessait de penser qu’il était trop jeune pour cela.
Et pour Sam aussi. Amera essayait de se mettre à sa place et il s’en serait arraché les cheveux.

« Et vous, est-ce que vous allez bien ? »
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MessageSujet: Re: Le son des os [suite]   Le son des os [suite] Icon_minitimeSam 11 Mai - 12:44

Je pénétrais de nouveau dans la salle à manger. Visiblement, Sam et Aaron avaient entamé une conversation a laquelle j'avais certainement mis fin en revenant parmi eux. Peu importe. Je ne dis rien et me glissai discrètement entre les deux avant de tirer une chaise sur laquelle je m'assis. Je contemplais un instant la table, cherchant des yeux la tasse qui m'était destinée. Je repérais rapidement cette dernière. Le choix qu'avait fait mon frère me fit d'ailleurs légèrement sourire : sur le mug blanc remplis d'un chocolat fumant était inscrit en grosses lettres « swag ». Ces tasses étaient certes vraiment laides, mais elles avaient au moins le mérite d'être amusante. J'attrapai la hanse, tachant de ne pas me brûler les doigts et tirai le mug vers moi. Je plongeais mon regards dans le contenu de la ravissante tasse, trop honteux pour lever les yeux vers mon frère.

« Oui, il les connaît. »

Je me permettais de répondre à la place de Sam, ayant entendu les quelques bribes de la conversation qu'ils menaient juste avant mon arrivée.

« Il fait partie d'Elision lui aussi. »

Je soufflai un peu sur le chocolat avant d'avaler un gorgée. La boisson fit son petit effet : je ne grelottait plus et la chaleur me détendit un peu. J'encerclai la tasse de mes mains histoire de faire cesser les tremblements qui parcouraient toujours mes doigts.

« Enfin, continuez votre conversation ! Je crois que je vous ai coupé. »

Je buvais une nouvelle gorgée avant de me relever doucement.

« Je vais aller m’asseoir sur le canapé. »

Je me dirigeais donc vers le sofa sur le quel je m'assis, ou plutôt m'avachis. J'enfonçai mon dos dans les coussin moelleux, me mettant à mon aise. Mieux valait que je les laisse entre eux et que je me fasse petit pour un instant. J'allai faire mine de rien entendre, mais je gardais l'oreille tendue. Je voulais savoir ce qui se disait, même si je ne participais pas à la conversation.
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MessageSujet: Re: Le son des os [suite]   Le son des os [suite] Icon_minitimeDim 26 Mai - 14:25

(je corrige après : D ? )

Alors lui aussi il avait un frère ? Je dois avouer que malgré tout le réconfort que pouvait apporter le fait d'avoir une personne de sa famille près de soit, cet avantage pouvait aussi se transformer en faiblesse, voir en fardeau. Quand des saloperies à moitié crevés parcouraient le monde avec pour seul but de vous dévorer, avoir quelqu'un à qui vous tenez particulièrement pouvait être assez dangereux pour vos nerf. Il suffit que la dite personne disparaisse l'espace de quelque heure et vous étiez transformé en fou dangereux entre psychopath et paranoïaque, somme toute rien de très agréable. Qui plus est, et particulièrement dans notre situation, des personnes malveillantes, et il y en a une tonne ces temps-ci, peuvent ce servir d'un frère, d'une sœur ou d'une petit amie pour gentiment vous coller une balle dans le crâne.

« Alors d'un frère à un autre, encore merci. »

Enfin restait toujours cette histoire de « bavure » qui me gênait. Je n'avais toujours pas eu le petit résumé des aventure de notre jeune roux et je m'impatienter, ou plutôt m'inquiéter, à l'idée des récit de sa bourde. Mettez pied hors du rail et s'en est fini de vous à Crimson city, surtout si vous faites parti de Elision. C'est ça qui m'inquiétait à vrai dire, voir des gars en costume noir, les connards que je côtoyais tout les jours durant mes missions, débarquer à l'appart' et nous descendre proprement et sans bruit tout ça pour qu'on nous retrouve -ou pas- des mois plus tard dans la zone rouge, bavant et grognant à la recherche de chaire fraîche. Mais je suppose qu'il fallait attendre le nain pour avoir le fin mot de l'histoire, ce n'était pas à notre pauvre invité de jouer les balance, et c'était encore moins à lui de me rendre des comptes.

« Je ne veux pas trop m’avancer mais nous avons des connaissances en commun comme Edwin McHarner ou Gunn Gulbrandsen. »

Je redressais soudainement la tête. Bien sûr que je connaissais ces deux gars...Mais alors ? Lui aussi ? Lui aussi il était d'Elision, je n'avais strictement aucun souvenir de lui, il faut dire que je ne suis pas un grand physionomiste.

« Vous savez je....Je n'ai pas une très bonne mémoire... »

Et pusi j'étais plus souvent dans les bureaux de la L.O.D que dans ceux d'Elision. Je jetais un bref coup d'oeil au costume de pingouin qui pendait, accroché à l'armoire. J'avais sûrement passé plus de temps au milieux de ces charlatans qu'avec les personne avec qui j'étais censé vraiment travailler alors cela n'avait rien de vraiment étonnant si je ne me rappelais pas de la tête de tous mes petits camarades. Je me frottais les yeux allégrement, énervé par toutes ces pensées.

« La vie à Crimson n'est pas simple, j'ai moi même mes problèmes et j'ai de nombreuses raisons d'en vouloir à la LOD... " notamment parce qu'elle avait fait de moi un junkie, je regardais un instant vers le tiroir contenant toutes mes seringues avant de reprendre, "On ne peut pas dire que j'aille bien. Je doute qu'on puisse dire cela de quiconque. On survit. »

Je souris un instant pour retirer un peu de ce « mélodramatisme » dégueulasse qui s'installait.

« Quant à Flynn, il est plutôt du genre aventurier. C'est un gamin adorable mais qui n'a aucune notion de l'angoisse que les autres peuvent ressentir face à son absence. Enfin, heureusement il arrive rarement couvert de sang et en état de choque »

D'ailleurs quand on parle du loup on en voit la queue.


« Oui, il les connaît.Il fait partie d'Elision lui aussi. »

Je me retournais sur mon jeune frère. Il semblait encore honteux et son regard de chiot abandonné me brisait le cœur et m'irritait à la fois. J'étais à nouveau déchiré entre une bonne baffe et une chaleureuse étreinte. Il connaissait Aaron alors ? Il n'aurait pas pu commencé par ça ? Les chose auraient été plus faciles à son arrivé. Je soupirais légèrement avant de soulever à nouveau la dernière tasse qui restait sur la table : « #1 mom », tu parle d'une tasse...

« Flynn sors moi ton cul du canapé tu veux, et viens t'assoir ici. »

Certes j'avais de la peine, certes il me faisait pitié, mais non je n'allais pas laissé passer ça.

« Il faudra que tu m'expliques un peu ce qu'il s'est passé... »

Je fini d'une traite le fond de ma tasse avant de fouiller à nouveau bruyamment dans mes placard pour en sortir des petits gâteaux secs, rares friandises qu'ils nous restait encore à nous pauvres mortels.

« Dis moi Aaron.. » dis-je, la tête encore dans mon placard, « quel rôle tu as chez Elision ? »

je vidais peu à peu ce qui trainait.

« Tu espionnes, tu t'occupes de de ramener des choses de la zones rouge, tu hackes ?.. »

Je me retournais vers lui avec un regard inquisiteur.
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MessageSujet: Re: Le son des os [suite]   Le son des os [suite] Icon_minitimeDim 9 Juin - 15:26

« La vie à Crimson n'est pas simple, j'ai moi même mes problèmes et j'ai de nombreuses raisons d'en vouloir à la LOD... On ne peut pas dire que j'aille bien. Je doute qu'on puisse dire cela de quiconque. On survit. »

A ces paroles, Aaron leva le regard vers Sam et ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais rien ne se forma dans son esprit. Alors il baissa le regard et pinça les lèvres.
Effectivement, la question qu'il avait posée était très bête. Personne n'allait bien. Ou du moins la grande majorité des habitants de cette ville devait être pleine de regrets. Néanmoins, Aaron ne pensait pas comme ça ou du moins il se forçait a maximum à ne pas avoir ce cheminement de pensée. Si on lui avait posé la question, il aurait répondu qu'il allait aussi bien qu'il pouvait aller. Il préférait largement cette formulation, c'était plus positif et satisfaisant pour tout le monde. Cela revenait au même que de dire « non, ma vie est merdique et je je donnerais tout pour retrouver celle que j'avais il y a cinq ans ». C'était exactement pareil. Mais ce n'étaient pas des mots qu'il aurait apprécié prononcer.
C'est pour cela qu'il fut un peu pris de court et resta un moment silencieux. Sam se mit à sourire, ne se laissant pas abattre. Et ça, c'était quelque chose de rare qu'Aaron appréciait.
Il lui était arrivé des dizaines de fois d'accompagner un client en zone rouge n'arrêtant pas de se plaindre. Virus, proches décédés, cauchemars. C'était dur et triste, personne ne pouvait dénier cela. Mais c'était le cas de tout le monde ici. Tout le monde avait le choix de regretter ou non, mais cela ne changeait rien, il était question de fatalité. Personne n'avait la capacité de voyager dans le temps et de changer les choses. Aaron avait fini par accepter cela. Il s'en voulait toujours pour beaucoup de choses, mais cela ne servait à rien de s’apitoyer. A vrai dire, il était assez adepte du « quand il y a de la vie, il y a de l'espoir ». Quand il voyait des gens qui souriaient malgré tout cette merde, il avait envie de sourire aussi. Ça devenait plus facile, ça faisait du bien. C'était pour ça qu'il s’efforçait de le faire, lui aussi. En plus, contrairement aux larmes, il trouvait les sourires tout à fait convenables à montrer en public. C'était tout bénef'.

« Quant à Flynn, il est plutôt du genre aventurier. C'est un gamin adorable mais qui n'a aucune notion de l'angoisse que les autres peuvent ressentir face à son absence. Enfin, heureusement il arrive rarement couvert de sang et en état de choc. »

Aaron haussa brièvement un sourcil et fit une petite grimace en hochant de la tête. Heureusement, tiens, que Flynn ne revenait pas tous les jours repeint en rouge. De toute façon, il doutait qu'Elison puisse lui demander d'assassiner des gens. Ils auraient demandé cela à quelqu'un de plus âgé et de plus stable peut-être.
C'est ce moment que choisit le concerné pour réapparaître dans la pièce, ôtant le doute qu'Aaron avait eu quand Sam avait feint un trou de mémoire. Il n'avait préféré rien dire à ce propos là non plus pour de nombreux raisons – ce fut finalement Flynn qui lui apporta la réponse, bien qu'elle ne fut pas totalement exacte le concernant. Il n'était toutefois pas mécontent d'apprendre cela, d'ailleurs. Ça aurait été compliqué si Sam n'avait pas su ce que faisait exactement son frère.
Il fut cependant assez surpris de voir le cadet se diriger vers le canapé, même s'il ne se permit aucun commentaire. Sam, en grand frère qu'il était, ne se priva pas de le rappeler à l'ordre et de le sommer de revenir.

Sous le regard piteux de Flynn, même s'il n'était pas sûr qu'il l'eut vu, Aaron lui adressa un sourire encourageant. Il allait passer à la casserole, il lui fallait bien un peu de soutient.
Quand Sam se releva pour fouiller dans les placard et en sortir de quoi manger, il faillit lui dire d'arrêter en lui disant que ce n'était pas la peine de se déranger et qu'il n'allait probablement pas rester très longtemps. Ce fut avant qu'il aperçoive les gâteaux apéritif. Il ne voulait surtout pas abuser de ses hôtes, mais c'était le prendre par les sentiments que de sortir des chips, lui qui leur avait voué une véritable religion pendant toute son adolescence.
Une question lui fut posée, et il dut se reconnecter à la réalité pour pouvoir y répondre avec trois secondes de décalage.

« Hein ? Ah, euh, rien de tout ça. Je n'ai qu'un pied dedans en fait, j'aide en faisant ce que je peux mais je n'en fais pas réellement partie. Je ne suis pas d'accord avec toutes les idées, d'ailleurs, mais j'ai une grosse dette. » Il ajouta ensuite avec un sourire et un faux ton commercial, sur le ton de la plaisanterie, « si vous voulez que j'aille vous chercher quelque chose dans la zone rouge, c'est payant. Je prends le tiers du prix total en avance. »

Il s'adossa à la chaise après avoir terminé d'une traite sa tasse de café.

« Je ne dirai rien de tout ça à quelqu'un en dehors, si ça vous inquiète. Je tiens à la vie. Merci pour le café, au fait. »

Sa tête se tourna vers Flynn, puis vers Sam, et de nouveau avec plus d'insistance vers le plus jeune. Il était peut-être temps que tout le monde ait droit à des explications.

« Et vous deux ? Surtout toi Flynn, ça a l'air dangereux ce que tu fais. »
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MessageSujet: Re: Le son des os [suite]   Le son des os [suite] Icon_minitimeMer 10 Juil - 21:07

Visiblement, je n'allais pas longtemps profiter du confort du canapé. Mon frère, de sa voix sèche et légèrement colérique, m'ordonna de revenir dans la cuisine, ce que je fis avec bien peu de conviction. Je tirai donc une chaise pour m’asseoir devant la petite table où les deux adultes étaient déjà installés. Je gardais toujours mes yeux rivés sur l'imitation ridicule du bois, gardant la tasse tiède entre mes mains.

« Sam, y a pas grand chose à dire, ça mal tourné, c'est tout. Aaron t'as déjà dis. »

Pauvre de lui qui m'avait aidé, je me cachais à présent derrière son semblant d'explication pour me sortir de cette mauvaise passe. Et puis, remarque, il n'y avait pas non plus besoin de tourner autour du pot pendant deux heures et surtout pas devant quelqu'un qui ne faisait pas à proprement parler partie d'Elision. Certes je faisais confiance à celui qui m'avait tiré d'un mauvais pas, mais divulguer plus d'informations concernant les plans de notre groupe ainsi que les personnes qu'elle visait n'était pas une bonne idée, ni une chose sûre.

«  ça ne devait pas se finir comme ça mais disons que j'ai eu un coup de flippe et l'aut'gars aussi et puis...'fin... voilà quoi. »

Je me redressais, collant mon dos au dossier de la chaise. Je regardai ensuite mon interlocuteur – du moins celui qui me faisait le moins peur, c'est-à-dire ce cher Aaron- pour ensuite lui répondre.

« Bah, c'est pas si dangereux. J'ai juste à prendre des photos. Faut pas se faire repérer, s'tout. »

Non, pas comme je l'avais fait aujourd'hui. C'était d'ailleurs la première fois que ça m'arrivait. Une expérience terrifiante que je n'étais pas prêt de reproduire. Le bon côté dans tout cela était qu'au moins je tâcherais d'être plus discret la prochaine fois. Peut-être aussi m'attaquerais-je à quelque chose de moins ardu.

« En tout cas, ça l'est moins que ce que fait Sam. »

Je jetais un regard légèrement froid à mon frère. Certes, je n'étais pas en position de lui faire des reproches, mais ses activités ne m'avaient jamais vraiment plus. Même si je ne savais pas vraiment en quoi consistait son rôle au sein d'Elision, je savais pertinemment que ce devait être risqué. Après tout, on ne disparaît pas des journées entières pour rien.

« En tout cas, merci pour la proposition, Aaron. Tu as du courage de retourner là-bas, vu les choses qui y vivent. »

Je préférai changer de sujet. Rien ne servait de relancer une nouvelle crise.

« Et tu y vas seul ? »

Il est clair que je ne voyais pas du tout le jeune homme seul face à une hordes. Il avait l'air fatigué, un peu maigrichon, savait-il au moins se battre ? Tout cela était bien curieux, mais je suppose que j'aurais les réponses qu'il voudrait bien me donner.
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