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Nous sommes en novembre, il fait 5°
Attention aux rafales de vent.



« Alors que le monde était habitué aux maladies virulentes, meurtrières comme la peste, le choléra, le H1N1, il ne s'attendait pas à autre chose. »

Un virus dont on ignorait tout apparut. Absolument tout. Mais très vite, comme une punition divine, il dévasta le monde pour répandre la mort.
Une entreprise pharmaceutique très puissante, la L0D, ayant beaucoup d'influence, surtout aux États-Unis se dévoua alors pour trouver un antidote. Des milliers de tests commencèrent. S’enchaînèrent et échouèrent tous. Mais dans cette idée de sauver le monde, les scientifiques firent une erreur. Le virus muta et le monde allait connaître un triste sort.

Les premiers infectés apparurent. Les premiers monstres inhumains dévorant leurs propres familles. Le virus se transmit extrêmement rapidement. Chaos et désolation. L'humanité survécut trois ans sans la moindre aide. Les morts marchaient et mangeaient.
Revint la L0D.
Avec sa toute puissante milice et ses scientifiques, elle érigea des villes fortifiées partout dans le monde, la principale étant à Crimson City, anciennement nommée Cleyfield, ville émergente au sud de New-York. Comme un messie, le président de la firme permit aux survivants de vivre à nouveau. D'être protégés, soignés, de pouvoir travailler. Ils commercialisèrent peu de temps après un antidote pour empêcher aux personnes infectées de se changer en monstre.
L'effet ne durant pas éternellement, il fallait donc le prendre au moins une fois par jour et cette solution miracle devint rapidement une drogue. Mais certains n'avaient pas confiance, ne croyaient pas que la L0D était si parfaite.

Élision apparut. Ce groupe de résistance discret commença à semer le doute dans les esprits de la population de Crimson City. La LOD ordonna immédiatement d'arrêter ces « terroristes ».
Mais qui sont-ils vraiment ? Votre voisin est peut-être un saboteur d’Élision. Qui sait ? Et aujourd'hui l'atmosphère est tendue. La LOD censure, surveille tout ce qu'il y a de suspect. Élision gagne de la puissance dans l'ombre et les habitants sont pris entre deux feus.

Pourtant, la vie continue... tout du moins essaie.

REGLEMENT    CONTEXTE    GROUPES    INFORMATIONS    V1LOD5    PARTENARIAT    AVATARS PRIS


Le Role Play du mois est attribué à [TITRE DU RP], impliquant les joueurs [NOM PRENOM] et [NOM PRENOM] Félicitations à eux ! Vous pouvez aller les féliciter sur [ce topic].
La médaille du membre du mois revient à [PRENOM NOM] qui a posté [% ou NB DE MESSAGES]. Félicitations à lui / elle !
La médaille du nouveau du mois revient à [PRENOM NOM] qui nous a présenté une fiche qui a sucité un coup de coeur des admins, vous pouvez la lire [ici]
Félicitations à tout le monde !

Et hop, changement de design ! Il y a en plus de cela quelques autres nouveautés que vous pourez consulter ici. N'hésitez pas à donner votre avis !
26 / 04 / 2013

Deux nouvelles catégories voient le jour : Days of Future Past (informations) et New Horizons (informations)
Le sondage à propos du NH#1 sera bientôt lancé.
21 / 01 / 2013




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 — Aaron Blue.

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je suis
Aaron Blue
Civil
Aaron Blue
Get Backer... sort of.
Messages : 136
Humeur : Dopé à la caféïne.
Localisation : Je sais pas j'ai perdu mon plan.
Arme(s) utilisé(e) : Desert Eagle parce que c'est la classe.
— Aaron Blue. 18544327515101— Aaron Blue. 537581tumblrm96sbmaUYB1rq1dew

— Aaron Blue. Empty
MessageSujet: — Aaron Blue.   — Aaron Blue. Icon_minitimeMer 3 Oct - 1:15


« aaron blue »




« i d e n t i t é

AGE : Vingt-quatre ans.
SEXE : Masculin, pas de doutes. Non ne doutez pas ! Merci.
LIEU DE NAISSANCE : Flagstaff, une charmante petite ville d'Arizona qui liquéfie les passants sous son soleil de plomb en août et qui - normal, c'est logique, ça coule de source voyons - croule sous la neige en mars.
Non mais on dirait pas comme ça mais c'est joli là bas, c'est sympa et tout. Enfin ça l'était, allez savoir dans quel état est la jolie mairie au bord de la 66, maintenant.
NATIONALITÉ : Americaine.
ORIGINES : Ah tout de suite c'est pas pareil. Son père est japonais - ah ben ça se voit, t'as vu ses cheveux ! - et sa mère était irlandaise - mais elles sont où les tâches de rousseur ? Comme c'est chouette le métissage.
GROUPE SANGUIN : AB- Bewaaaaare !

PROFESSION : Aux yeux de tout le monde (et surtout de la LOD), Aaron répare du matériel informatique. Il possède un site internet haut en couleur (fort laid) qui donne toutes les informations là dessus, les coordonnées, les tarifs de réparation, etc.
En fait, Aaron ne s'y connaît pas plus que ça en informatique (ctrl + c, ctrl + v, "mince comment je repasse en qwerty ?", et voilà).
Sur ledit site, les tarifs (un peu trop optimistes) qui sont proposés sont en fait ceux qu'il propose pour passer de l'autre côté de la muraille construite par la LOD. Et si son site internet est aussi moche, c'est pour dégouter les curieux... Ce qui fonctionne plutôt bien.

En d'autres mots son travail consiste à faire passer les gens oui, mais aussi à les aider à récupérer ce qu'ils veulent récupérer dans la « zone rouge », assure leur sécurité, fournit au moins deux antidotes par personne (qui peuvent être au maximum de deux) et essaie de garantir un retour dans la zone non contaminée même si ce n'est pas assuré à 100 %.
Il peut également récupérer les biens personnels en y allant seul, cela ne lui pose pas de problèmes. Cela dit, plus il y a de choses à récupérer et/ou plus loin est la destination, plus le prix est élevé. Naturellement.

Et sinon Aaron Blue c'est pas son vrai nom.

PRINCIPAUX TRAITS DE CARACTÈRE : (Très) optimiste, sociable, un peu à côté de la plaque, parfois - souvent - maladroit dans ce qu'il dit, protecteur, désorganisé quand il s'agit de rangement (mais très organisé quand il s'agit de faire autre chose), joyeux, émotif, discret, borné quand il s'y met.

« i n f o r m a t i o n s


Infecté ? Oui, et porteur sain en plus de ça. Et non, arrêtez-vous tout de suite. Ça a ses avantages mais ça a aussi beaucoup d'inconvénients.
Que pense votre personnage des agissements de la L0D ? La LOD... ce qu'il pense à leur propos est un peu partagé. Parce qu'après tout ils fournissent un antidote, des logements (sales, petits, mais des logements quand même, avec l'eau et l'électricité ; un toit) et un semblant de liberté.
Après il le sait, il n'est pas au courant de toutes leurs magouilles. Mais quel gouvernement - ou quelque chose qui y ressemble - autoproclamé ou non, ne cache pas de choses ? C'était pareil avant, c'est pareil maintenant. ("Il y a toujours des hommes comme vous").

Par contre, ce qui le dérange le plus chez eux, c'est leur équipe scientifique principale. Et plus particulièrement leur chef de projet, à propos de l'antidote. Il est loin d'apprécier sa manière d'agir. Mais il s'agit de quelque chose de strictement personnel.
Possède-t-il une arme particulière pour se défendre en cas de danger ? Oui et heureusement ! Plutôt deux fois qu'une, même. Aaron possède deux Desert Eagle et en a fait modifier le chargeur dès qu'il en a eu les moyens (ça coûte cher, mais c'est plutôt pratique étant donné qu'il passe beaucoup de temps en Zone Rouge). Ah, et c'est un cadeau. Il n'aurait jamais pu se les procurer autrement. Il ne roule pas sur l'or. Et même s'il le pouvait il ne se roulerait pas dessus. Mais c'est une autre histoire.




« q u e s t i o n n a i r e

— Tics & habitudes : Aaron mange du sucre. Tout le temps. Des bonbons, du café (ça aussi il en boit beaucoup, à croire qu'il ne se nourrit qu'avec ces deux choses là) beaucoup trop doux ou même des morceaux de sucre natures. Il a des stocks incroyables dans son placard (et sous son lit mais ça il ne faut pas le dire).
Ensuite, il fume un peu. Quand vraiment il en a marre, que ça ne va vraiment pas ou quelque chose comme ça, il fume une cigarette et l'air de rien, ça aide. Heureusement cela n'arrive vraiment pas beaucoup parce qu'il évite au maximum.
Ensuite, il n'est pas tactile. Il l'était et maintenant ça le démange de ne pas tapoter l'épaule de son interlocuteur quand il lui parle mais il a toujours cette peur de contaminer par mégarde une personne saine. Alors s'il n'est pas un as du rangement, il est très méthodique et méticuleux quand il s'agit de soigner une ses blessures ou alors celle de quelqu'un d'autre.

— Phobies & rêves : Commençons par le plus pénible : les phobies. Même s'il ça l'embête de l'avouer, Aaron aune peur incontrôlable des gros chiens et des ascenseurs. Il a aussi le vertige mais il arrive plus ou moins à gérer ça.
Quant aux rêves, à part avoir des nouvelles de sa famille et de ses amis, de les revoir et de leur reparler, il n'en a pas trop.

— Si vous étiez dans un groupe, quel rôle assureriez-vous ? « Le boute-en-train ? Non, sérieusement, ça dépend de quel type groupe on parle. Dans un groupe d'amis, je dirais effectivement celui qui plaisante sans arrêts. Sinon, pas le leader parce qu'organiser toute une équipe ne serait pas mon truc mais plutôt celui qui… surveille les arrières ? Ce serait plutôt ça. La diversion aussi. Cours Forest ! »

— Si vous vous retrouviez désarmé devant une horde d'infectés, que feriez-vous spontanément ? « Euh… sauve qui peut ? Non non, je ne suis pas assez suicidaire pour essayer de passer au travers ni assez pessimiste pour me considérer comme déjà mort. Donc j'essaierai de courir le plus vite possible et le plus loin pour ensuite trouver une cachette. C'est un bon plan, ça. »

— Qu'êtes-vous prêt à faire pour votre survie ? « Tout tant que cela n'implique pas de sacrifier quelqu'un pouvant être sauvé, infecté ou pas. Ma survie n'est pas toujours la plus importante, il faut voir les choses en face. Après, je ne vais pas aller jouer le héros et faire des choses que je ne peux pas faire ou sauver des gens que je ne peux pas sauver. Et puis je tiens un minimum à la vie. »

— Qu'est-ce que l'apparition des infectés a changé en vous, psychologiquement parlant ? « Beaucoup de choses. Je m'efforce ne de pas perdre le sourire et de rester optimiste parce que sinon la vie serait insupportable ici mais forcément, je me sens plus.. morne ? Un peu vide. Beaucoup. Je ne peux plus dormir normalement ni manger correctement, je me suis mis à fumer. J'ai perdu ma famille et mes amis et j'ai passé des années dans un laboratoire, il ne faut pas s'attendre à grand-chose après. Mais tous les survivants connaissent cette sensation, donc ce n'est pas la peine de s'étaler. »

— Face à un problème (de manière générale), foncez-vous dans le tas, réfléchissez-vous avant d'agir ou préférez-vous fuir ? « Première et deuxième option. Tout dépend de l'urgence de la situation, quelle qu'elle soit. Mais c'est bien aussi, l'improvisation. »

— L'une des personnes à laquelle vous tenez le plus vient de se faire mordre. Que faites-vous ? « Antidote, fuite, pansage de la blessure. Rentrer à la maison aussi. Et zigouillage d'infecté sur le chemin, parce qu'il ne faudrait pas abuser non plus. »

— Pensez-vous que les rapports sociaux (amicaux, familiaux, amoureux, etc) soient importants dans la situation actuelle ? « Franchement oui. Je pourrais pas rester comme ça, vivre ici sans personnes avec qui parler, me marrer ou tout simplement rester dans un silence confortable. C'est hyper important je dirais même. »

— Comment arrivez-vous à tenir le choc ? « Comme je l'ai déjà dit, je garde le sourire et je ne me renferme pas. Je me dis que la situation pourrait être bien pire et je prends du recul.
C'est vrai, on pourrait encore être en galère à essayer de se battre avec des infectés jour et nuit. Là, on a des toits, à manger et on a même un peu d'eau chaude. Ça pourrait être tellement pire que je ne pense pas qu'on puisse vraiment se plaindre.
Quant au reste, je n'abandonne pas l'espoir de revoir des personnes que j'ai connues avant et que j'aimais. Personne ne m'enlèvera ça. »





« p h y s i q u e m e n t

TAILLE & POIDS : 1m75 pour 45kg - Oh qu'il est maigrichon ! - Anorexique tu veux dire ! - Taisez-vous on vous a rien demandé.
(Et non il n'est pas anorexique).

OBJETS FÉTICHES - ACCESSOIRES : Sans aller jusqu'à dire que ses armes sont des objets fétiches (la preuve, il ne leur a même pas donné de nom, Ivory et Ebony c'est dans les jeux vidéo), il ne s'en sépare jamais. Il en a toujours un sur lui ou à portée. Sous son oreiller quand il dort pas exemple. Noblesse Paranoïa oblige.
A part cela, lorsqu'il est dehors ou au moins en présence de quelqu'un, il porte toujours soit des lunettes noires, soit des lentilles colorées en marron (mais elles lui font mal donc il préfère les lunettes), soit les deux.
Autrement, il n'a pas de bijou auquel il tient particulièrement, il n'en porte pas tout court d'ailleurs

PARTICULARITÉS PHYSIQUES : Premièrement, ses yeux. Sous les lentilles de couleur, leur véritable couleur est carmin. Enfin, non, originellement ils étaient d'un brun-marron des plus commun. Mais il est porteur sain et ceci explique cela.
Ensuite, allez savoir si l'on peut placer cela dans les particularités physiques puisque cela relève plutôt du style vestimentaire - si l'on peut appeler cela un style. Aaron s'habille littéralement comme un sac dans le sens où il cache un corps excessivement maigre sous de larges vêtements (surtout en haut en fait) épais et rarement clairs. Alors certes, il arrive à dissimuler les 45kg mais cela lui donne un drôle d'air. (Quand il va de l'autre côté cependant, il porte des choses plus ajustées pour ne pas être encombré, il n'est pas suicidaire non plus)
Pour en venir au corps en lui-même, celui d'Aaron est plutôt marqué par les évènements. La trace la plus flagrante restera au niveau de son épaule gauche : une vilaine balafre barrant sa clavicule et se reproduisant à l'identique à la même hauteur dans le dos. Elle est surmonter d'une autre un peu moins visible, vestige d'une morsure - mauvaise chute, mauvaises dents.
Quant aux autres elles son un peu partout sur son tronc et ses bras, sont moins visibles et disparaissent avec le temps.






« h i s t o i r e

Il aurait vraiment aimé avoir une photo de famille. Au moins une seule, où ils seraient tous là. Ses frères, sa sœur, sa mère et son beau-père ; ils lui manquaient. Aaron ferma les yeux, pinça les lèvres et délaissa sa tasse de café pour s’allonger sans douceur sur le lit à côté de son bureau, le visage tourné vers le plafond du petit appartement qu’il louait, comme tout le monde, à la LOD.
Plongé dans la pénombre, la seule source de lumière de la pièce était l’ordinateur portable encore ouvert devant la place où il était juste avant. Il n’avait pas daigné le fermer. Savait-on jamais. Même à trois heures du matin, l’on pouvait recevoir un mail.


Il rouvrit les yeux. Mikhail et lui avaient pour coutume de s’allonger ainsi, autrefois, quand ils rentraient du lycée. Allongés sur le lit du propriétaire de la chambre d’un accord commun, par coutume. Peut-être qu’Amera se serait à moitié installé sur son frère à cause de l’étroitesse du matelas.
Mikhail, c'était son demi-frère et les deux garçons étaient autrefois inséparables. Pourtant ils avaient tous les deux des personnalités assez différentes. Cela engendrait parfois quelques disputes mais rien de bien grave ni de très long.
Il y avai Dunkan, aussi. Son autre demi-frère. Si Mikh et Amera avaient le même père, Dunkan et lui avaient la même mère. Là encore il était l’ainé mais de cinq ans cette fois. Et certainement à cause de ça, « Ame » comme l’appelait le plus jeune était très protecteur, peut-être même un peu trop parfois – il le savait, mais il ne pouvait pas s’empêcher de le materner et le protéger. On ne touchait pas à son petit frère.

Contrairement à Mikhail, Dunkan et lui-même vivaient sous le même toit. Et si pour diverses raisons Amerawdwr passait beaucoup de temps à travailler pour maintenir ses notes à un certain niveau, il tenait à toujours consacrer du temps à son roux de petit frère (d’ailleurs, ils ne se ressemblaient pas du tout). Il l’aidait dans son travail pour l’école, parlait beaucoup avec lui, lui servait de compagnon de jeu quand il était plus petit et restait souvent avec lui à lui jouer un morceau d’alto avant qu’il ne s’endorme.
Autant dire que l’ainé ne dormait pas beaucoup pendant la semaine, mais ce train de vie lui convenait parfaitement. Jongler entre la famille, les amis et les études laissait peu de place au sommeil. Pourtant, il n'était pas le genre de type populaire constamment entouré au lycée, pas du tout. Il en avait quelques uns et cela lui suffisait. Celle qu'il regrettait le plus était une certaine April avec qui il avait fait un exposé (sur un sujet assez pénible, histoire-géo oblige) et avait gardé contact.


Il soupira en regardant un peu plus loin. Eh haut d’une étagère trainait son étui où se trouvait son instrument. Enfin, son… pas vraiment. Celui là, il l’avait pris dans une boutique abandonnée. Normalement, il ne ramenait rien de personnel de l’extérieur mais cela, il l’avait trouvé nécessaire. Le sien était dans leur maison, à Flagstaff. Celui avec lequel il jouait pour sa famille, avec sa mère, Hélène parfois lorsqu’elle se mettait au piano.
Et Kathleen, la petite dernière et la véritable sœur de Dunkan, restait à les écouter. Wilhelm aussi. Ame s'était toujours très bien entendu avec son beau père.
Contrairement à son véritable père. Satsuki Tanaka. Du point de vue de l’ainé de la famille (ainsi que très probablement tous les autres), il était le dernier des salauds.

Amerawdwr, devenu Aaron à Crimson City, serra poings et dents sans changer de position. Satsuki.
Avant aussi, lorsqu’ils étaient tous à Flagstaff leur ville natale, il avait déjà détesté son père qu’il ne considérait d’ailleurs absolument pas comme tel. Mais malgré tout il avait cherché à attirer son attention lorsqu’il vivait encore avec eux.
La moyenne excellente, c’était pour essayer de gagner sa fierté. Le cursus scientifique, c’était parce que son géniteur travaillait dans la recherche au sein de la LOD. Certes, il faisait tout cela aussi parce que cela lui plaisait mais la raison première, c’était son père. Mais quoiqu’il fasse, Satsuki l’avait toujours ignoré. Toujours. Ce qui en faisait, à ses yeux, en plus d'une belle enflure, un mauvais père.
Mais si seulement il n’y avait eu que cela… Il avait en effet agi en parfait salaud envers Hélène et Irina, la mère de Mikhail. Et surtout, il avait ignoré Mikhail de la même manière qu’il l’avait fait avec lui. Et ça, aux yeux d’Amera, c’était impardonnable.
Mais à présent, il le trouvait d’autant plus minable. En tant que père, en tant qu’amant d’une femme mais surtout en tant qu’homme, en fait qu’humain.

Il expira profondément. Il ne devait pas s’énerver tout seul. Ce type n'en valait pas la peine.
Il se détendit en repensant à Kathleen et Hélène. Kathleen, que tout le monde surnommait Katy, était la petite dernière et tout comme Dunkan, elle était le portrait craché de sa mère – cheveux roux, yeux verts. Il n’y avait que Dunkan qui n’avait pas les cheveux bouclés.
Née quand Amerawdwr avait dix ans, il s’était également attaché à elle mais certainement pas autant que l’avait fait le plus jeune de ses frères. Bref, hormis Satsuki, ils formaient tous une joyeuse famille.

Aaron eut un sourire un peu absent et se retourna vers le mur pour faire dos à la porte. Il était déjà trois heures et demie et il n’avait toujours pas sommeil. Son regard autrefois chocolat se baissa vers ses mains et continua sur son bras. Il fit la moue. Il maudissait ce fichu corps qui ne voulait pas reprendre de poids.
Même s’il avait un peu repris et qu’il avait moins la peau sur les os que quelques mois auparavant, cela ne lui convenait pas. Il devrait sûrement attendre un peu que son corps - en particulier son estomac - s'habitue de nouveau à la... normalité ? il ne savait pas vraiment comment définir cela.
Cela dit, il s’estimait heureux d’être là. A Crimson City, mais pas vraiment pour les raisons communes. La plupart des personnes présentes étaient heureuse d’être dans cette ville parce qu’ils s’y sentaient en sécurité, loin des infectés qui avaient contribué à leur cauchemar. Et ils avaient parfaitement raison.
Cependant, Amera n’était pas heureux de cela pour ce cas. A vrai dire, il avait été beaucoup moins confronté aux infectés perdus que les autres et pour cause. Durant toute l’attaque, durant toutes ces années où il virus s’était répandu à une vitesse folle, Lui s’était fait piégé mais pas par des malades. Ou alors si, mais pas du même genre...

Après le lycée et l’obtention de son diplôme de fin d’études, Amerawdwr s’était engagé dans la milice de la LOD qui engageait avant la majorité. A l’époque, c’était encore une firme montante mais à vrai dire, peu l’importait. Ce qu’il voulait, c’était suivre son père pour avoir la possibilité de lui parler, d’avoir une discussion d’homme à homme avec lui. Seulement pour cela.
Malheureusement, Satsuki avait été muté à Cleyfield. Alors Amera l’avait suivi et n’ayant pas les compétences pour entrer dans le corps scientifique, il avait tenté la milice et y avait été accepté. Naturellement, le départ fut difficile et si Hélène respecta son choix, ses frères et sa sœur lui en voulurent. Mais il devait le faire.
Et puis, ce n’était pas comme s’il partait définitivement. C’était du moins ce qu’il avait pensé. Il avait donc suivi l’entrainement militaire et se débrouilla assez bien malgré ce qu'on aurait pu penser et ne se laissa pas marcher sur les pieds par les gros bras - autant qu'il le pouvait du moins.
Il compensait également un certain manque de force physique (qui, malgré tout n’était pas inexistante) par sa vitesse et une agilité acquise. Bref, il n’était pas un mauvais élément et malgré son apparence un peu chétive par rapport à celles des autres, il gagna un certain respect.

Sauf qu’en 2034, il y eut le virus et là, ce fut la panique.
Amera avait alors vingt ans, et tout le monde fut envoyé sur le terrain, lui y compris. Ce qu’il ne compris pas, par contre, c’était ce qu’il se passait. Jamais il n’avait tué jusque là, il était toujours resté dans la caserne. Là, il y fut obligé, mais ce n’était pas comme s’il tirait sur des humains, il s’en rendit bien vite compte. C’était comme une folie contagieuse, comme si les hommes n’étaient plus que des animaux assoiffés de sang. C’était horrible et même si Ame y était, il ne réalisait toujours pas. Personne ne réalisait. Le chaos, la mort, les cris et le sang.
Ce souvenir lui arracha un frisson glacé. Comme pour tout le monde, ce passage fut une descente abrupte aux enfers.

Il se souvenait très clairement du gosse qui s’était jeté sur lui. Il n’avait pas pu lui tirer dessus mais l’infecté, lui, n’hésita pas un seul instant. Il le mordit au cou et Amera tomba en arrière. Il ne sut jamais ce qui le blessa le plus : ce garçon qui lui dévorait littéralement le bras à présent ou le bout de métal qui lui avait déchiré l'épaule lors de sa chute.
Il le souvint avoir fini par tirer sur le gamin, et d’être resté là sans bouger, complètement déboussolé et se vidant de son sang par terre, incapable de se lever. Il avait donc attendu de se 'transformer' en pensant à tout et à rien, à ce qu’il se passait chez lui, comme dans un état second, cotonneux. Est-ce qu’ils étaient en danger aussi ? Est-ce qu’ils allaient bien ? Est-ce qu’ils étaient en vie ? Tout espoir l’avait quitté à ce moment. Tellement qu’il n’en n’avait même pas pleuré.
Il était resté ainsi un moment, allongé sur le dos. Plongé dans ses souvenirs, il se tourna sur son matelas et regarda de nouveau le plafond comme il avait regardé le ciel autrefois. Les sensations et les sentiments qui l’emplissaient étaient bien différents de ce moment là, mais au fond la situation était la même. Il se sentait vide et seul, c’était toujours pareil. Quoique, seul, peut-être pas totalement. Il y avait Élision, aussi.
Il y avait de ça quatre ans, il avait vraiment cru mourir là, au milieu des décombres. Mais à l'aube, quand des équipes de secours étaient passés, ils l’avaient trouvé, encore vivant. Il ne savait plus vraiment s’il était conscient à cet instant – certainement que oui, il avait du les appeler en les entendant – mais il ne se souvenait plus de grand-chose. Il se souvint d’un brancard. Puis, plus rien – il avait du finalement perdre conscience, probablement d’épuisement.

Puis il s’était réveillé de manière très étrange. Il avait ouvert les yeux dans une salle très blanche. Il avait d’abord cru à une chambre d’hôpital mais après avoir observé l’endroit, il s’était rendu compte que les lieux étaient bien trop froids pour cela. Il avait ensuite remarqué qu’il était allongé dans un lit peu confortable, sans couverture, qu’il était entièrement dévêtu – si l’on exceptait le bandage sur son épaule et sur son cou – et que diverses perfusions étaient plantées sur ses bras. Et que l’une d’elles, à sa grande stupeur lorsqu'il finit par s'en rendre compte, ne lui donnait pas de sang : elle lui en retirait.
Les tranquillisants que l’on lui avait injectés l’avaient maintenu presque immobiles et s’il était conscient, ses membres étaient complètement engourdis. Il n’avait donc pas pu protester lorsque l’on l’avait emmené ailleurs. Cependant, il avait senti monter une haine profonde en voyant Satsuki devant lui.

Il lui avait alors dit un certain nombre de choses qui lui avaient glacées le sang. Pratiquement tout le monde était mort, dehors. Sa famille devait très probablement l’être aussi. Dunkan, Mikhail, Hélène, Kathleen. Ou peut-être n’étaient-ils pas totalement morts ? Peut-être avaient-ils perdu leur humanité et dévoraient ainsi d’autres pauvres personnes ?
Et lui, il était vivant. Vivant, parce qu’il avait présenté une immunité. Une immunité qui lui avait permis de cohabiter avec le virus. Alors il était resté en vie et maintenant, il disait qu’ils comptaient l’étudier. Faire des tests. La LOD.
Le temps s’était mis à passer très lentement. Amerawdwr était sans arrêts quasiment vidé de son sang – pas assez pour qu’il ne meure cependant. Parfois, on l’ouvrait quelque part, « pour la science » et surtout pour essayer de comprendre pourquoi il était immunisé.
Lui aussi se le demandait, et il aurait d’ailleurs préféré ne pas l’être. Quand il n’était pas inconscient, il pensait. Combien de temps s’était écoulé depuis son arrivée ici ? Étaient-ils bien morts ? Toute cette histoire était-elle le fruit de la volonté malade de la LOD ? Ce qui lui occupait cependant le plus l’esprit était Satsuki.
Parfois, quand il le pouvait – surtout quand ces maudits scientifiques étaient en repos – il tentait plus ou moins de communiquer avec le jeune homme avec lui, qui était arrivé un peu plus tard (trois ou quatre ans en fait, mais il n'avait plus de notion du temps) Xiao et le moins qu’ils pouvaient faire, c’était de se serrer les coudes.
Elizabeth arriva également un peu plus tard. Ils l'accueillirent du mieux qu'ils purent.
Ce qui faisait le plus peur à Ame, c'était de se réveiller et de se retrouver face à leurs corps sans vie un jour, ou alors infectés jusqu'au point de non-retour. C'était arrivé plusieurs fois avec d'autres personnes, qui allaient et repartaient parce que leurs corps étaient trop faibles pour résister.
Malgré leur situation et parce qu'il fallait bien tenir le choc, ils avait fini par sympathiser .C'était obligé. Sinon ils seraient tous devenus dingues.

D’ailleurs, dans toute cette histoire, ce n’était pas Amera qui souffrait le plus, mais bien les autres. Parce que contrairement à lui, ils n’étaient pas immunisé. Les tests devaient donc être atroces et difficilement supportables. Il ne comptait plus le nombre de fois où ils avaient été ramenés dans la « chambre » dans un état révoltant. Et les « médecins » juraient, maugréant sur les cobayes qui n’étaient pas assez résistants.
Tout cela avait duré très longtemps. Certainement plusieurs années. Plusieurs années de calvaire qui furent brusquement arrêtées. Il ne remercierait jamais assez Élision pour cela.
La Résistance s’était introduite chez la LOD et les avaient trouvés un peu par hasard, ne s'attendant sûrement pas à trouver des gens ainsi. Ils les avaient donc libérés. Cela s’était passé après la création de l’antidote. Xiao, Elizabeth et Amera avaient très certainement énormément contribué à cette découverte.


Son regard retomba de nouveau sur son poignet droit, qu’il effleura du bout des doigts de l’autre main. Pendant près de cinq ans, il n’avait été nourri que par perfusion. Même encore à présent, il avait du mal à manger correctement.
Dans un soupir, il se redressa. Et comme si cela était fait exprès, au moment où il posa ses yeux carmin sur son ordinateur, un bruit caractéristique se fit entendre, un petit « ting » : il venait de recevoir un mail.
Tout en se relevant, il se demanda qui cela pouvait être. Un client peut-être. Sans vraiment continuer à essayer de deviner, il se laissa tomber mollement sur sa chaise et cliqua la petite icône qui ferait apparaître sa boite.
Ce n’était pas un client mais Edwin – « le toubib », qu’il l’appelait - qui avait besoin de quelque chose et qui lui demandait de passer dès qu’il le pouvait. Avec un sourire aux lèvres, Aaron tapa la réponse, lui disant qu’il pouvait maintenant s’il le voulait. Un rapide coup d’œil en bas de l’écran lui indiqua qu’il était à présent quatre heures moins le quart. Peu lui importait. Il n’avait rien à faire et n’arriverait pas à dormir de toute façon.

Edwin McHarner était la principale personne qui l’avait aidé à se remettre sur pied après l’épisode du laboratoire. Lui, ainsi que Gunn Gulbrandsen et le chef d’Elision, Kenneth Ellington qu'il ne vit en fait qu'une seule fois. Quelques jours après sa libération, il les avait rencontré et leur avait dit tout ce qu’il savait. Ils l’avaient ensuite beaucoup aidé. Il était longtemps resté chez le médecin pour récupérer, avec Xiao et Elizabeth devenus respectivement Hunter et Irene.
D’ailleurs, ces derniers et Amerawdwr avaient beaucoup parlé – ils le pouvaient enfin - et avaient fini par devenir amis, même si les débuts furent étrangement un peu froids après tout ce qu'il s'était passé. Mais ce n'était pas grave. Ce n'était pas comme si Ame n'avait jamais fréquenté de gens froids.
Son cœur se tordit à cette pensée. Mikhail avait toujours été du genre froid. Tout le contraire de Dunkan, de Kathleen. Bon sang. Ils lui manquaient atrocement.

Edwin lui envoya presque immédiatement une réponse positive, et Aaron se leva de sa chaise de bureau et rabattit l’écran de son ordinateur. Il avait bien le temps de prendre une douche avant de partir.
Edwin était bien le seul homme qui était autorisé à le toucher pour des buts scientifiques. En le laissant lui prendre du sang, il espérait vraiment le faire avancer dans sa recherche sur un antidote, pour qu’ils devancent la LOD sur ce point. Et puis cela lui faisait plaisir de le faire, même si c’était loin d’être agréable. Après ce qui s’était passé dans les sous-sols de la LOD, cela n’était plus vraiment une partie de plaisir d’avoir affaire à une aiguille. Mais qu’importait, il ne pouvait pas se permettre de se laisser aller à un égoïste traumatisme.
De plus, de cette manière, il contribuait à Élision. D’ailleurs, il n’en faisait pas tout à fait partie. Il les aidait très souvent de cette manière mais seulement ainsi.
Il avait beaucoup de choses à faire avant de les rejoindre, à commencer par s’assurer que sa famille était vraiment morte. C'était une recherche un peu désespérée, mais il ne pouvait pas se résoudre à l’accepter. Il les aimait trop. Il s’en voulait affreusement d’être parti. S’il ne s’était pas engagé dans la milice, s’il n’était pas parti de Flagstaff pour retrouver son père, il aurait pu être avec eux pendant cette attaque. Mais à la place, il les avait laissés seuls. Et de tout ça, il s’en voudrait toute sa vie, il le savait.
Pourtant, il ne fallait pas qu’il se laisse abattre, ne serait-ce que pour Edwin et les autres. Ils l’avaient aidé à repartir, à changer d’identité alors il leur était redevable. C’est pour cela que lorsqu’il arriva chez Edwin, il avait le sourire aux lèvres. En repartant aussi.

La lumière se dessinant derrière les immeubles laissait présager une belle journée. Aaron se dit en regardant le soleil se lever derrière une rangée d’immeuble que s’il n’avait pas de personne à accompagner dehors aujourd’hui, il pourrait continuer ses recherches personnelles. C’était une bonne idée.






« h o r s - j e u

Bien ou bien ? Wesh bien.
Comment as-tu découvert ce forum ? Cémoikilaifé :B.
Qu’en penses-tu ? Des suggestions ? Euh... ben au pire je changerai moi même au besoin hein, hohoho.
Connexion en moyenne ? TOUT LE TEMPS *tousse* je veux dire, souvent. Tous les jours quoi.
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