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Nous sommes en novembre, il fait 5°
Attention aux rafales de vent.



« Alors que le monde était habitué aux maladies virulentes, meurtrières comme la peste, le choléra, le H1N1, il ne s'attendait pas à autre chose. »

Un virus dont on ignorait tout apparut. Absolument tout. Mais très vite, comme une punition divine, il dévasta le monde pour répandre la mort.
Une entreprise pharmaceutique très puissante, la L0D, ayant beaucoup d'influence, surtout aux États-Unis se dévoua alors pour trouver un antidote. Des milliers de tests commencèrent. S’enchaînèrent et échouèrent tous. Mais dans cette idée de sauver le monde, les scientifiques firent une erreur. Le virus muta et le monde allait connaître un triste sort.

Les premiers infectés apparurent. Les premiers monstres inhumains dévorant leurs propres familles. Le virus se transmit extrêmement rapidement. Chaos et désolation. L'humanité survécut trois ans sans la moindre aide. Les morts marchaient et mangeaient.
Revint la L0D.
Avec sa toute puissante milice et ses scientifiques, elle érigea des villes fortifiées partout dans le monde, la principale étant à Crimson City, anciennement nommée Cleyfield, ville émergente au sud de New-York. Comme un messie, le président de la firme permit aux survivants de vivre à nouveau. D'être protégés, soignés, de pouvoir travailler. Ils commercialisèrent peu de temps après un antidote pour empêcher aux personnes infectées de se changer en monstre.
L'effet ne durant pas éternellement, il fallait donc le prendre au moins une fois par jour et cette solution miracle devint rapidement une drogue. Mais certains n'avaient pas confiance, ne croyaient pas que la L0D était si parfaite.

Élision apparut. Ce groupe de résistance discret commença à semer le doute dans les esprits de la population de Crimson City. La LOD ordonna immédiatement d'arrêter ces « terroristes ».
Mais qui sont-ils vraiment ? Votre voisin est peut-être un saboteur d’Élision. Qui sait ? Et aujourd'hui l'atmosphère est tendue. La LOD censure, surveille tout ce qu'il y a de suspect. Élision gagne de la puissance dans l'ombre et les habitants sont pris entre deux feus.

Pourtant, la vie continue... tout du moins essaie.

REGLEMENT    CONTEXTE    GROUPES    INFORMATIONS    V1LOD5    PARTENARIAT    AVATARS PRIS


Le Role Play du mois est attribué à [TITRE DU RP], impliquant les joueurs [NOM PRENOM] et [NOM PRENOM] Félicitations à eux ! Vous pouvez aller les féliciter sur [ce topic].
La médaille du membre du mois revient à [PRENOM NOM] qui a posté [% ou NB DE MESSAGES]. Félicitations à lui / elle !
La médaille du nouveau du mois revient à [PRENOM NOM] qui nous a présenté une fiche qui a sucité un coup de coeur des admins, vous pouvez la lire [ici]
Félicitations à tout le monde !

Et hop, changement de design ! Il y a en plus de cela quelques autres nouveautés que vous pourez consulter ici. N'hésitez pas à donner votre avis !
26 / 04 / 2013

Deux nouvelles catégories voient le jour : Days of Future Past (informations) et New Horizons (informations)
Le sondage à propos du NH#1 sera bientôt lancé.
21 / 01 / 2013




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 Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue]

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MessageSujet: Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue]   Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue] Icon_minitimeMar 29 Jan - 11:59

Il viendrait. Il lui serait impossible de le rater. Ce n'était pas tant qu'il souhaitât en faire de la charpie dès qu'il apercevrait sa sale tête, non. Il entendait le casser en deux avant. S'il était en rage ? Peut-être bien, ici, assis devant ce comptoir où quelques âmes s'étaient regroupées afin de consommer quelque alcool dont on ne trouvait plus que rarement les couleurs en ville. Pour sa part, il s'était rabattu sur un sirop de pêche, synthétisé comme si le vrai fruit eut été planté dans le verre. Sauf qu'il n'y avait rien de frais là-dedans : Mais, cela, il s'en foutait. L'important était que le goût de la pêche se faisait sentir, c'était tout, c'était suffisant.
Malgré le fait de se trouver à l'intérieur, et les quelques gros bras qui s'en étaient venus lui demander ce qui se cachait derrière, le jeune homme ne s'était pas séparé de ses lunettes de soleil, unique rempart entre ce monde et le fond de ses pensées, bien trop trahies par ses prunelles émeraude pour qu'il osât faire autrement qu'ainsi. Devant l'absence de réponse, les loubars en mal d'action avait tout de suite noté qu'ils se trompaient de cible : Dunkan n'attendait qu'une seule et unique personne. Il leur avait dit de se tirer, qu'il était occupé, qu'il jouerait plus tard avec eux s'il venait à les recroiser un jour, pour leur plus grand malheur. S'ils avaient eu peur ? Non, pas le moindre du monde, c'était surtout le patron du bar qui avait eu peur pour son établissement et le leur avait fait savoir. Alors ils s'étaient retirés, laissant là le roux à son observation et son attente.

Il viendrait. Il le savait de source sûre. On l'avait vu trainer dans cet endroit plusieurs fois après le boulot, une sorte de réconfort sans doute : on en trouvait où on pouvait n'est-ce pas ? Dunkan était à la fois mû par une colère dissimulée et l'envie irrépressible de fuir sans chercher à aller plus loin dans sa prise de contact. Sa cible du jour n'était pas un mec en conflit avec le gang, non, c'était ce que l'on appelait une "affaire personnelle". Un gars que notre jeune embusqué n'avait pas revu depuis sept ans. Sept longues années à se demander ce qu'il foutait loin de chez-lui, ce qui l'empêchait de revenir, ce qu'il avait de mieux à faire ailleurs en somme. La raison de cette hargne était plus ou moins en accord avec ces mobiles, à savoir que cette absence avait coûté pas mal désespoir qu'il ne pardonnerait qu'en massacrant ce type.

Parfaitement patient, le jeune homme sirotait son sirop de pêche sans subir de désagrément. Ce fut à cet instant précis qu'il l'aperçut. Il venait tout juste de franchir la porte. L'observateur surveillait chaque entrée avec une attention toute particulière, mais, il n'y avait pas d'erreur sur la personne : comment aurait-il oublier cette tête-là, hein ? C'était carrément impossible pour lui et ce, malgré tout ce qu'il avait pu vivre jusqu'à présent. Un mec de ce genre, ça ne s'oubliait pas de sitôt.
Le voilà qui poursuivait son chemin dans la direction du comptoir : très bien, l'approche serait amplement facilitée... Tournant lentement sa touillette dans son verre, le roux faisait mine de n'avoir rien vu, serrant son autre poing comme pour y enfoncer ses ongles et s'empêcher de faire une bêtise. La raison et la colère étaient en parfait conflit dans son esprit, mais ce n'était pas le moment de craquer. Cette charogne... Ce bâtard... Cet enfoiré... tout autant de noms d'oiseaux qui passaient et repassaient dans son cerveau, menaçant de franchir le seuil de ses lèvres sans cesse. Ce n'était pas le moment.

Remontant ses lunettes sur son nez d'un petit coup d'index, Dunkan se saisit de son katana, le plaçant sur son épaule tranquillement, avant de faire tournoyer son tabouret pour s'en descendre lestement. Ah, il se la coulait douce, pas vrai ? Il allait lui donner une bonne raison d'aller se reposer : à l'hôpital le plus proche même ! Glissant son autre main dans la poche de son jean, le jeune homme avança tranquillement dans la direction de sa cible, se plantant à côté du tabouret de cette dernière avant de lancer d'un ton neutre :

- C'est toi, Aaron Z. Blue ?

L'évidence, il la connaissait. Il le mettait au défi de lui répondre que tel n'était pas le cas. Rien que le fait d'avoir changé de nom était un motif suffisant pour casser la gueule de ce fumier. C'était quoi son problème ? Il avait honte de son ancienne identité ou quoi ?

- Réponds c'que tu veux remarque, dans le doute, je vais quand même te botter le cul.

Et le coup de pied en direction du tabouret partit sans attendre !
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MessageSujet: Re: Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue]   Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue] Icon_minitimeMar 29 Jan - 12:04

Que cela soit bien bien clair : Aaron ne buvait pas. En réalité, il supportait assez mal l'alcool. Certes, une bière ne le tuait pas mais cela lui montait généralement très, très vite à la tête. Et quand c'était le cas, il n'était pas triste, violent ou particulièrement joyeux. Nous, dans ces moments là, il s'endormait tout simplement comme une souche et passait un sommeil très désagréable. Il tombait comme ça sur la table. Sans prévenir. C'était assez impressionnant, en fait.
Ce n'était donc pas pour cela qu'il prit le chemin du bar le plus proche de là où il était. 
Il venait là quand il venait de passer des journées particulièrement épuisantes et chargées. Éprouvantes mentalement aussi. Aujourd'hui, son client était mort. Ils ne furent pas poursuivis par beaucoup d'infectés, mais il avait glissé et sa course ralentie, il s'était fait attraper. Et mordu violemment au cou, la transformation s'était faite bien trop vite pour que le passeur ne le pique. Ce dernier l'avait donc tué une seconde fois d'une balle dans la tête (c'était la moindre des choses) et avait fait le chemin inverse seul.
Mais franchement, il ne s'habituerait jamais à ce genre de choses. Il ne pouvait vraiment pas rester de marbre face à une mort pareille, ou à une mort tout court. Dites-le trop sensible, mais il était comme ça, c'était humain. 
C'est pour cette raison que ce fut avec une humeur particulièrement maussade qu'il avait poussé la porte du bar. 

Se changer les idées. Un nouvel air. Voilà ce qu'il était venu chercher ici, ça empestait la sueur et l'alcool mais rien que ça était presque réconfortant. Ce n'était pas le Moskau, mais il fallait bien changer de temps en temps. 

Mais à peine avait-il poussé la porte qu'il s'était imperceptiblement figé. A peine une milliseconde. Et puis il avait continué sa route comme si de rien était. Mais son estomac s'était noué.
Un peu plus loin, au comptoir, il l'avait vu, il n'aurait jamais pu le manquer. Et il l'avait reconnue tout de suite cette tignasse rousse. Comment l'oublier ? Il y pensait tous les jours sans exception depuis qu'il était parti il y avait sept ans. Le nœud dans son ventre se resserra. Non ? C'était lui ? C'était possible ? Pourtant il était certain.
Il en oublia de cligner des yeux, un instant de respirer et même s'il marchait en apparence très tranquillement quoique les épaules un peu basses, à l'intérieur de sa tête, c'était une tempête. Non, un ouragan. Le big bang. Il oublié d'un seul coup tous les événements de la journée.
En tout cas, tout ce qu'il savait, c'était qu'il était fou de joie. Mais vraiment. Son petit frère était vivant, il avait la preuve sous ses yeux. Vivant, vivant, vivant. Ce mot résonnait dans sa tête sans s'arrêter, de manière peut-être un peu psychotique.

En contradiction totale avec ce qu'il se passait dans son esprit, Amerawdwr tira un siège après s'être approché du comptoir. Il l'avait remarqué, c'était sûr. Mais par dessous la joie et le soulagement s'ajouta le trac, la peur peut-être aussi ? Ses mains tremblaient et sa mâchoire était solidement tendue. C'était... rapide. Il ne s'y était vraiment pas attendu. Il l'avait cherché, mais c'était l'autre qui le trouvait. Que pouvait-il lui dire, à présent ?
Pour le moment, il se contenta de tourner les yeux vers lui et de le regarder derrière le verre de ses lunettes teintées. Oui. Quels mots lui adresser ? Il n'avait plus du tout conscience du monde autour d'eux, des gros bras qui échangeaient leurs prouesses et des poivrots qui se saoulaient au fond de la salle, ni même de l'odeur assez exécrable de l'endroit. 
L'adolescent – jeune adulte ? - à côté de lui bougea. Un katana nonchalamment posé sur les épaules et le passeur le regarda descendre de son siège sans bouger la tête. Il avança vers lui. Il était... énervé. Non, furieux. Comment ne pas le remarquer ? Son ton avait beau ne rien refléter, Ame le savait. Malgré cette longue séparation, il connaissait son petit frère.
« C'est toi, Aaron Z. Blue ? »
Là, il ne put vraiment pas empêcher son visage se fendre d'un sourire incontrôlable et tremblotant. Sa tête s'affaissa quelque peu en avant, puis il repris une expression normale bien que pas pas impassible. Il ne pouvait pas s'empêcher de sourire. Cacher ce qu'il ressentait était quelque chose qu'il ne pouvait pas faire. Même à travers ses lunettes, on pouvait voir à quel point il était soulagé, et ses yeux pétillaient sûrement.
« Dunkan. »
Ce fut la seule chose qu'il prononça avant de se tourner complètement vers lui et de le regarder en face. Il ne répondit même pas à sa question tellement elle était rhétorique. Il se contenta de lui sourire doucement. Le rouquin en face de lui avait l'air bien énervé. Aaron ne pouvait que comprendre.
A ses paroles suivantes, l'ainé Swelen ferma les yeux et secoua la tête. Lui « botter le cul » ? Il n'en attendait vraiment pas moins de lui, et il respectait cela. Il ne pouvait pas faire autrement, il n'avait pas été là pour eux. Certes, s'il avait eu le choix il aurait tout fait pour les rejoindre. Mais il n'avait pas pu. Cela ne l'empêchait pas de faire de ça son plus grand regret.

Plus par réflexe qu'autre chose, Aaron se réceptionna sur ses jambes quand le tabouret tomba sous le coup de pied sur plus jeune. Il roula sur le côté et tapa sur la surface métallique devant comptoir - le bruit résonna un instant et les paroles autour d'eux se firent plus basses, l'atmosphère plus tendue. 

A présent, Amera faisait parfaitement face à Dunkan, et ils n'étaient pas très loin. Ils étaient à peu près à la même hauteur, chose que l'aîné nota. Son frère avait beaucoup grandi. Il avait changé. En bien ou en mal, les deux, il ne le savait pas encore. Mais cela ne changeait rien et pour rien au monde il n'adoucirait le regard qu'il avait à ce moment.
« Ça je m'en doute bien, et je pense que je ne peux rien contre ça. »
S'ils avaient été dans un film et qu'il avait été le héros, il aurait peut-être répondu quelque chose de cool du genre « toi, me botter le cul ? Allons frérot, tu n'es qu'une demi-portion » ou « ben alors, on ne saute pas dans les bras de son frangin ? ». Mais là, Aaron se sentait aussi heureux que pathétique. Les mots ne venaient absolument pas et restaient coincés dans sa gorge. Et de toute façon, il ne savait même pas quoi formuler. « Tiens salut ! Tu sais que tu m'as vachement manqué, la vache ! Alors, ça baigne ? ». Il aurait aimé en avoir l'audace.
A la place, il ouvrit légèrement les bras. Il ne savait pas vraiment lui même ce que c'était. Une invitation à le frapper ou la manifestation de la furieuse envie qu'il avait de le prendre dans ses bras. C'était son petit frère. Son petit frère. Il était vivant devant lui. Vivant.
« Je t'en prie. Mais ne me tues pas, quand même. »
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MessageSujet: Re: Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue]   Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue] Icon_minitimeMar 29 Jan - 12:05

C'était donc tout ce qu'il avait à dire ? Juste qu'il n'y pouvait rien ? Pas même une petite réaction ? Pas même une demande de se calmer ? Et cette loque se prétendait son frère ? Quelle blague ! Alors que la rage le faisait bouillir intérieurement et qu'Aaron venait de se réceptionner lorsqu'il avait percuté le tabouret, Dunkan resserra sa poigne sur son katana sans rien dire. Il ne réagissait pas, ne cherchait même pas à se défendre. Au contraire, bien loin d'essayer de calmer les choses, le voilà qui ouvrait grands les bras pour lui laisser l'opportunité de frapper. Car non, le jeune homme ne voyait pas la situation autrement que comme une invitation.
Autour d'eux, un silence pesant venait de s'installer. Alors quoi ? Même les gros bras fermaient leur bouche ? Les concours de bras de fer s'étaient achevés, tout le monde semblait attendre le verdict de cet étrange dialogue. Cette fois, même le patron du bar n'osait rien dire : bien bien, au moins, on le laisserait régler son compte sans interruption. Alors qu'il promenait son regard vert, voilé par ses lunettes de soleil, il constata tout juste le mouvement d'un petit courageux, désireux probablement de mettre le feu aux poudres, ou de faire réagir ses petits camarades.

- Ne pas te tuer, hein ? Siffla-t-il entre ses dents serrées, tâchant d'ignorer le gros balourd qui approchait à ses côtés.

Ce dernier l'empêcha d'ailleurs de poursuivre sa phrase, lui intimant la demande d'aller régler ses histoires ailleurs, que se battre dans cet endroit troublerait la paix ambiante et que ce n'était pas le moment de jouer les fortes têtes. Pire, que sa mère devait se faire du soucis, qu'il était tard et qu'un petit jeune comme lui pouvait bien comprendre que ce n'était plus le temps de provoquer les autres comme ça.

- Ta gueule... Répondit-il simplement.

Un Dunkan en colère était un Dunkan excessif, qui agissait stupidement, certes, qui cherchaient des noises à n'importe qui, également : Un Dunkan en colère était un Dunkan qui en faisait probablement beaucoup trop. Mais, ce n'était pas son soucis premier. Donnant une tape sur la main qui désirait retenir son bras, le jeune homme retira son katana de son épaule avant de le sortir de son fourreau, faisant reculer le pauvre homme par la même occasion.
Tout ce cirque et ce manque évident de discrétion pour une seule cible. Aaron allait amèrement regretter de ne s'être pas fait oublier comme il l'aurait dû. Dommage pour ce type, il n'existait personne en ce monde capable de faire sortir le roux de ses gonds de la sorte. C'était bien le dernier qui aurait dû croiser sa route.

- Et donne-moi une seule bonne raison de pas te butter ! Lança-t-il à son frère.

Pourtant, il en avait lui, des raisons. S'il avait pris la peine de les chercher, il s'en serait rendu compte plus tôt et ce tapage n'aurait pas eu lieu. Au lieu de cela, le voilà qui beuglait après cet aîné dont il n'avait plus eu de nouvelles depuis que ce cauchemar avait commencé. Dans sa tête, ce mec n'était jamais revenu pour eux : il s'était tiré pour faire sa vie autrement, sans se soucier de savoir si tout allait bien, sans jamais rentrer, sans même venir voir s'ils étaient vivants. Tout ça, il s'en foutait, pas vrai ? Il avait fait sa petite vie et s'en trouvait plutôt pénard, pas vrai ? Plus aucun soucis, la famille c'était du passé, puis après tout, ils avaient dû crever... Mince alors !
Tellement de choses qu'il aurait pu lui lancer à la figure, juste comme ça, juste pour lui enfoncer dans le crâne qu'il lui avait manqué, si horribles que furent les arguments qu'il aurait pu employer pour y parvenir, même si l'autre n'avait pas envie d'entendre tout ça. Il se contentait de dire qu'il n'y pouvait rien, qu'il le laisserait faire ? Hé bien, qu'il le fit ! Dunkan ne désirait lui faire aucun cadeau.

Allan ne serait pas heureux d'apprendre que son protéger avait fait une esclandre dans un bar, mais, c'était tant pis. Il tâcherait de lui expliquer ses raisons... même si le chef n'y comprendrait pas grand chose. Cet homme considérait tous ces gamins comme une famille. C'était plus ou moins ce qu'ils étaient tous devenus, même s'il y avait des hauts et des bas. Un genre de notion sacrée en quelque-sorte : c'était le motif pour lequel il décevrait Allan sûrement en agissant autrement avec son véritable frère.
Peu importait. Il lui ferait la peau... Il lui cracherait sa hargne au visage, il en fallait bien un pour la supporter. Il ne l'avait que trop longtemps retenue.

- J'vais te crever.

Et ce fut la lame devant qu'il se mit à charger son frère. Il voulait attendre, hein ? Qu'il attende, Dunkan n'avait jamais été aussi sérieux.
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MessageSujet: Re: Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue]   Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue] Icon_minitimeMar 29 Jan - 12:12

Effectivement quand on y réfléchissait bien, un bar, ce n’était peut-être pas le meilleur endroit pour se battre. Le propriétaire de l’endroit le leur fit d’ailleurs remarquer – surtout à Dunkan qui était vraisemblablement le plus agacé, non, énervé, furieux des deux. Seulement il n’insistait pas vraiment et ce sûrement pour plusieurs raisons. Peut-être par ce que ça n’avait pas encore explosé pour l’instant et que donc ça allait, ou peut-être aussi parce qu’il rejoignait l’avis de ses clients. Ça bougeait. Ça faisait du spectacle.
C’était quelque chose qu’Amera, de son côté, n’appréciait pas tant que cela même s’il était globalement indifférent. Il aurait préféré parler en privé avec son frère, et ne pas avoir à regarder à regarder autour de lui quelqu’un. Pas qu’il le faisait. Il ne s’agissait que d’une petite voix au fond de lui qui lui disait d’être plus raisonnable, plus prudent et de couper court à cette histoire. Mais au même titre qu’à la tentative d’arbitrage du barman, il n’y prêtait pas plus attention que cela. 
A la place, il gardait le regard rivé sur son frère, et plus précisément sur les lunettes teintées posées sur son nez. Pourquoi en avait-il ? Il devinait son regard vert derrière, quoique. Peut-être ne l’était-il pas - plus ? 
Revint alors la question qu’il s’était posé un nombre incalculable de fois jusqu’ici et dont il espérait avoir la réponse. Que s’était-il passé ? Maintenant qu’il avait la confirmation quant au fait que Dunkan était vivant, c’était ce qu’il se demandait. Qu’avait-il bien pu faire pendant toutes ses années ? Comment avait-il survécu ? Et Kathleen, et Hélène ? Et Mikhail ? Où étaient-ils ? Comment allaient-ils ?
- Pourquoi ces lunettes ? 
Ce n’était pas une question qu’il devrait se poser, techniquement. Il en avait lui aussi, et il avait ses raisons. Son frère devait en avoir aussi. Et puis il n’avait pas besoin de lui retirer les verres pour connaître son regard. Il le devinait. Comme celui d’Ame, qui devait être transparent à ce moment là malgré le voile sombre.
« ― Et donne-moi une seule raison de ne pas te buter !
― Je n’en ai aucune à te donner, » lui répondit Aaron, très calmement, sans bouger.
C’était vrai. Que pouvait-il bien dire ? – Encore cette question. Il était absolument hors de question qu’il lui raconte ce qui s’était passé. Quitte à passer pour un lâche, pour un connard, pour celui qui n’en a rien à foutre de sa famille. Il avait conscience que c’était ce à quoi il ressemblait à cet instant, et c’était plus ou moins volontaire. Tant qu’il savait son frère vivant, cela lui convenait. Mais jamais, ô grand jamais il ne lui dirait quoique ce soit : il restait sur sa conviction. Il ne pouvait pas lui dire cela. Il ne savait pas comme il pourrait réagir, si cela l’affecterait ou pas. 
Pas maintenant.
« J’vais te crever. »
Les yeux doublement recouverts du passeur se baissèrent vers la lame pointée vers lui et son expression se fit critique. Au fond, ce n’était pas très agréable de le savoir. Dunkan avait vraiment envie de le tuer – sans rire. Il fonçait toujours autant dans le tas. 
Mais Aaron n’était pas masochiste à ce point. Entre recevoir un coup de poing et se faire empaler sur la lame d’un sabre, il y avait un pas. Raison pour laquelle, quand son roux de petit frère lui fonça littéralement dessus avec son katana brandit en avant, vers lui, il fit un pas sur le côté pour éviter l’attaque. Cela ne lui posa pas trop de souci. S’il n’avait pas la force, il avait la rapidité. Donc dans l’absolu, ce ne fut pas cela qui le dérangea.

C’est pour ça qu’il aurait préféré éviter de faire du grabuge en public.

Parce que naturellement, quand le plus jeune s’était jeté sur lui, cela n’avait pas échappé à personne, et cela avait engendré du mouvement. Alors autant Aaron s’était écarté, autant un homme qui était derrière lui avait réagi autrement.
Après s’être rétabli, Amerawdwr tourna la tête vers son frère au cas où celui-ci attaquerait de nouveau. Ce ne fut pas le cas et son expression se crispa : ses sourcils se froncèrent, et ses lèvres autrefois étirées en un sourire se pincèrent.
Un des clients du bar qui devait bien mesurer un mètre quatre-vingt dix mais qui avait plus de graisse que de muscles avait attrapé le roux et empêchait à présent ses mouvements. Le sabre que le jeune Swelen tenait dans sa main quelques instants plus tôt vint heurter le sol dans un bruit métallique bien différent de celui qu’avait fait le tabouret tout à l’heure. C’était un bruit bien plus fin qui fit tiquer l’aîné lorsqu’il l’entendit. 

D’une certainement manière, certes, ce client n’avait pas tort : Dunkan était dangereux et avait essayé de tuer quelqu’un. Mais de manière très contradictoire avec la situation actuelle, cela ne convenait pas du tout au brun. Vraiment pas. Il réagit au quart de tour : d’un pas sec, il se dirigea vers l’homme et d’un mouvement vif, rapide et précis, il sortit un de ses Desert Eagle de son holster. Là, il leva le bras, défit la sécurité, chargea et pointa le canon sur le bras du type qui maintenait son frère, passant au dessus de l’épaule de ce dernier. Son regard était devenu dur et froid tout comme le ton qu’il employa, bien moins chatoyant que celui qu’il avait utilisé plus tôt, sa voix était sûrement plus grave et plus menaçante. Il ne fallait pas croire, il savait s’énerver quand il le fallait et n’arborait pas constamment un sourire niait. Là, en l’occurrence, il estimait qu’il le fallait justement.
« Si tu ne le relâches pas dans les dix secondes qui suivent, je n’hésiterai pas à faire feu. »
Il le tutoyait malgré le fait qu’il soit obligé de lever les yeux pour le regarder
« ― Mais… » Lui répondit le type, un peu confus – c’était légitime, armoire à glace ou pas « … il a essayé de vous tuer. 
― J’m’en fous, il a le droit. Lâche-le. »
Aaron était impartial, tant et si bien que quand il appuya un peu plus le canon contre son bras, l’homme lâcha son frère. On ne touchait pas à Dunkan. C’était hors de question, et que quelqu’un l’immobilise ainsi lui faisait perdre tout son sang froid. Qu’on touche à sa famille… c’était quelque chose qu’il ne pouvait pas supporter. Même s’il s’agissait de Mikhail et que ce dernier faisait une tête de plus que lui. Et puis Dunkan, il l’avait toujours protégé quand ils étaient gamins. Il aurait aimé continuer à le faire.
Tout en remettant le cran de sécurité, Ame se baissa pour rapidement récupérer le katana – croyez-le ou non, il avait envie de s’en sortir entier – et s’écarta en rangeant sa propre arme. Là, il soupira et fit quelques pas en arrière, vers la sortie. Son attention délaissa totalement l’homme de tout à l’heure pour se fixer sur Dunkan auquel il rendit son arme.
« Bon, que tu sois en colère… c’est d’accord. Mais allons plutôt dehors si tu le veux bien. » Où il n’y aurait plus personne pour envahir l’espace.
Entre temps, il avait retrouvé son sourire. Aaron était toujours passé d’une émotion, d’une expression à l’autre avec une facilité déconcertante. D’autant plus qu’il avait vraiment envie de parler avec son frère, même si c’était pour se faire insulter. Il voulait entendre sa version de l’histoire. Il allait certainement regretter encore plus mais il ne voulait pas rester dans l’ignorance. Ce n’était pas égoïste de sa part sans le sens où lui n’allait rien dire par rapport à ce qu’il s’était passé de son côté parce qu’il se l’interdisait. Il le lui aurait dit s’il avait pu.

Après cela, il se dirigea vers la porte et poussa le battant sans hésitation aucune. 
Une fois à l’extérieur, il s’écarta de l’entrée du bar et s’arrêta un peu plus loin, près du mur. Il n’y avait pas grand monde et le coin n’était certainement pas le plus propre de la ville. Pour l’instant il n’y avait pas de garde, mais pour combien de temps ?
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MessageSujet: Re: Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue]   Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue] Icon_minitimeMar 29 Jan - 12:12

Tout devenait compliqué. Pourtant, faire passer une lame au travers d'un corps se résumait à peu de choses, n'est-ce pas ? Il suffisait de ne pas se laisser distraire par la personne qui se trouvait en face, de faire comme si de rien n'était, comme s'il ne s'agissait que d'un misérable morceau de viande bon à découper. Si l'acte en lui-même était si simple, les conséquences qu'il avait étaient pour le moins catastrophiques : venir à bout d'une vie humaine, observer ce fluide vital s'écouler et l'étincelle s'éteindre irrémédiablement...
S'il avait écouté sa tête, qu'il tâchait de vider en cet instant pour faire ce qui lui pesait sur le coeur depuis des années, Dunkan aurait arrêté son geste. Auparavant, il n'aurait jamais, ne fut-ce qu'une seule seconde, à abréger l'existence de l'un des membres de sa propre famille... et d'autant plus s'il s'agissait du dernier. Seulement voilà, ce type était le pire des salauds à ses yeux. Un gars qui s'en revenait l'aborder avec le sourire, alors qu'il s'était permis de les abandonner, de les laisser vivre dans cet enfer. Il n'avait rien fait pour venir les chercher, tout soldat qu'il fut, il n'avait pas levé le petit doigt pour les sortir du cauchemar. Sa mère... Sa soeur... elles ne reviendraient plus jamais.
L'esprit du jeune homme lui hurlait de calmer ses ardeurs, de faire montre de plus d'intelligence et de céder place au dialogue. Sa colère, demeurait la dominante du débat, repoussant la raison pour s'adonner au jeu de la violence inconsidérée. Tel était devenu le plus jeune des trois frères.

La suite des évènements ne fut pourtant pas ce à quoi il s'attendait. Celui qui se faisait appeler "Aaron", avait très bien pu l'éviter sans le moindre problème : qu'imaginer de plus venant d'un militaire ? Il était évident que le plus jeune ne faisait sûrement pas le poids face à lui. Cela ne l'empêcha pas de poser fermement son pied droit devant lui, bloquant ses mouvements afin de ne pas être emporté par son élan, se retournant instantanément aussi vite qu'un félin en pleine chasse.
Hélas, c'était bien avant de sentir subitement une main solide s'emparer de son poignet, le lui tordant sans ménagement pour le pousser à lâcher son arme. Toute rage ayant déserté de son visage pour céder place à de la surprise, Dunkan se retrouva bientôt empoigné sous les aisselles et soulevé de terre comme le poids plume qu'il était. Les jurons ne tardèrent pas à pleuvoir, et le bonhomme fut rebaptisé de tous les noms d'oiseaux possibles en l'espace de quelques secondes ! Ce fut un rouquin furieux qui recommença à se débattre, lui hurlant de le lâcher, qu'il allait le tuer lui aussi s'il ne s'exécutait pas et qu'il était prêt à se battre contre lui quand il voulait ! Comme si ce gros tas allait l'impressionner ! Toutefois, avant de passer à l'action, ne fallait-il pas qu'il pût bouger ?

Ce fut à cet instant précis que la situation à laquelle il ne s'attendait pas se déroula subitement. Les cliquetis caractéristiques des armes à feux, le poussèrent à se calmer instantanément. Bon sang ! Au lieu d'avoir piégé son frère, c'était lui qui se retrouvait piégé ?! Il ne pouvait pas y croire ! Lorsque Amerawdwr approcha sa main armée de deux opposants, Dunkan ne put s'empêcher de fermer les yeux, craignant que le mauvais coup ne fût pour lui : après tout, il avait voulu le tuer, pourquoi n'aurait-il pas fait de même ?
Attendez une minute... Il demandait au gros lard de le relâcher ? Les paupières du jeune homme s'ouvrirent en grand derrière le verre de ses lunettes noires, se rivant dans la direction de l'aîné, qui n'avait pas l'air de plaisanter. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi le défendait-il ? C'était quoi ce manège ? Le cadet ne bougeait plus, rivant un regard incrédule sur celui qui était devenu l'agresseur à son tour. C'était quoi ces conneries ? Comment ça il avait le droit de le tuer ? Mais, à quoi jouait-il celui-là ?!
Enfin sorti de l'étreinte qu'exerçait l'homme sur ses bras pour l'empêcher de se mouvoir, Dunkan se rétablit sur ses jambes, recevant son katana entre les mains avec la demande expresse d'aller régler ses comptes dehors en compagnie du concerné. Reprenant quelque-peu ses esprits, le roux promena ses prunelles vertes autour de lui, se rendant compte que tous les regards convergeaient dans leur direction. Très bien, il le suivrait pour cette fois... mais, il n'en avait pas terminé !

Rangeant son katana dans son fourreau -pour le moment-, il entreprit donc de suivre le plus âgé le long des rangées de tables disposées pour accueillir les clients, jusqu'à la porte, que Dunkan faillit se prendre en pleine tête après la poussée de l'autre. La retenant d'une main agacée, il franchit enfin le pas, repoussant le battant en arrière et laissant les ivrognes à leurs occupations.

- C'était quoi exactement tout à l'heure ? Interrogea-t-il en se plaçant non-loin de son frère, un air franchement pas content de la situation sur le visage. Tu cherches à rattraper les années où tu nous as laissés tomber, en jouant les justiciers, peut-être ? T'arrives un peu tard, tu crois pas ?

Les mots étaient ironiques, sont faciès l'était beaucoup moins. Dans cette rue, ils pourraient discuter, certes, mais, l'envie de le frapper le démangeait toujours. Sa colère était cependant retombée d'un cran, suffisamment pour qu'il choisît de dialoguer au lieu de foncer dans le tas. Le petit épisode dans le bar ne l'avait pas laissé indifférent, contrairement à ce qu'il aurait pu affirmer si on lui avait posé la question. Cet endroit puait les ordures, était recouvert d'une crasse qui en montrait le niveau de vie, mais il avait le mérite d'être tranquille à côté des coins trop surveillés.

- Ca fait quoi d'avoir abandonné sa propre famille ? A part quelques soucis en moins, hein... Ca je m'en doute. Tu vas me sortir quelle excuse ? Tu étais trop occupé ? Tu avais ta vie à faire loin de nous malgré -il désigna les alentours en haussant- la merde dans laquelle on vit depuis des années ? Ou t'en avais juste rien à foutre ? Réponds, que je connaisse au moins tes raisons avant de te casser la gueule...

Sa colère était descendue d'un cran, oui. Au coeur de ses paroles, il ne s'agissait plus de le tuer, mais de simplement le passer à tabac sans pitié. La différence était notable, certes, mais, quel était le changement dans les pensées du plus jeune ?
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MessageSujet: Re: Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue]   Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue] Icon_minitimeMar 29 Jan - 12:18

La ruelle dans laquelle ils étaient était sombre, et les lunettes noires qu’Aaron avait sur ne nez n’arrangeaient rien. Mais peu importait. 
S’il avait voulu se la jouer, il se serait certainement hissé sur un conteneur à ordures clos pour s’y asseoir et regarder son frère avec un sourire. Il aurait aussi pu tout simplement s’y adosser, du genre ‘allons, calme-toi, tu as vu comme moi je suis zen ?’. Mais ça aurait été terrible de faire ça. La boule qu’il avait dans la gorge l’en empêchait de toute façon. Il n’était pas calme. Il ne souriait plus non plus. Ça ne voulait pas dire qu’il n’était plus, d’une certaine manière, heureux - loin de là. Mais c’était plutôt que là, la culpabilité remontait plus que jamais. C’était toujours aussi difficile à avaler.
Alors pour le moment, il lui faisait simplement face, debout au milieu de la ruelle. L’obscurité régnait derrière lui : il aurait pu mettre sa main à couper qu’il s’agissait d’une impasse. La sortie, elle était derrière Dunkan. C’était un affrontement.

Il n’avait pas peur de son frère à proprement parler. Il n’allait pas mourir ici, ce soir, c’était certain. Il avait plutôt peur des questions qui allaient lui être posées. Ou non : des réponses qu’il avait à lui donner. Il y avait réfléchi des milliers de fois, il savait ce qui l’attendait. Il y avait pensé, oui. Mais il n’avait pas trouvé quoi dire. Il n’avait pas de texte à réciter, pas de réponse déjà formulée dans son esprit. De toute façon, même s’il aurait déjà eu les mots, il était quasiment sûr qu’il les aurait instantanément oubliés.
Tout ce qu’il constatait c’était que pour le moment, même dans sa tête il fuyait à moitié ce qui allait venir. Ce qui était déjà en face de lui.
Son regard se posa sur le visage de son frère qu’il ne voyait que partiellement à cause de la pénombre. A la première salve de mots il fut tenté de ne pas lui répondre pour ne pas l’énerver encore plus. Mais il n’était pas comme ça. Enfin… si, un peu. Mais s’il avait été lâche, il serait parti depuis bien longtemps. Or il était bien forcé d’assumer, bien que le « tu arrives un peu tard, tu ne crois pas ? » commença déjà à le faire chanceler. Pas comme s’il le montrait.
« Certes. Mais tu aurais préféré te faire jeter dehors à coups de pieds ? » Réplique triviale, inutile.
Dunkan ne lui fonçait pas dessus comme tout à l’heure. Sa lame restait dans son fourreau autant que les armes d’Amerawdwr dans ses holsters. Ce dernier leva le bras et retira ses lunettes en silence pour deux raisons. La première était qu’il ne voyait vraiment plus rien à travers les verres teintés et la deuxième, la principale, était qu’il ne comptait pas cacher ce qu’il ressentait. Il n’allait pas lui dire la vérité. Autant qu’il soit vrai au moins sur quelque chose. Et encore. Même la couleur n’y était pas.

Les mots de son frère lui traversèrent la poitrine de part en part. Ouais, ça faisait mal. Ils lui firent également réaliser à quel point la situation était délicate. Il allait falloir qu’il use des bons mots et de tact. Or c’était quelque chose qu’il était absolument incapable de faire, surtout dans une situation pareille. Cela le rendait horriblement nerveux. Au fur et à mesure que son frère parlait, Amera sentait son regard fuir sur le côté, puis vers le bas, vagabondant au sol. Ses doigts se replièrent sporadiquement sur eux même et il déglutit difficilement en même temps qu’il pinça ses lèvres.
La tirade de Dunkan fut suivie d’un long silence où le passeur essaya de reprendre contenance. C’était bien plus difficile qu’il n’y paraissait.
« J’ai… » Non. Mauvais départ. « Je ne sais pas si tu vas me croire, mais sache que je m’en veux. De ne pas avoir été là. Je m’en veux atrocement. J’aurais dû être là, je l’ai voulu, mais je… n’ai juste pas pu. » Inspiration. Expiration.
Au fur et à mesure qu’il parlait, sa voix se mettait à trembler. C’est pas bon, c’est pas bon. Comme toujours, tout ce qu’il ressentait prenait le dessus. Trop de choses se bousculaient dans sa tête, elle lui tournait presque. Il avait l’impression que rien n’était réel, c’était tellement étrange. Et il avait mal. Pas plus que Dunkan, sûrement. Mais il ne fallait pas qu'il défaille, même s'il n'était pas crédible.
« Je ne peux pas répondre à tes questions. » Bon sang. « Je vous ai cherché. » Pathétique. « C’était impossible avant. » Ridicule. « Je… c’est… trop… Rah, merde ! »
Son poing s’abattit sur le couvercle des ordures qu’il y avait à côté de lui. Lui bruit résonna un instant en même temps que son juron avant de mourir, mais ses doigts serrés ne se décollèrent pas de la surface froide.
Il n’y arrivait pas. Les mots étaient bloqués. Il ne faisait que s’enfoncer, et ce n’était pas le moment de perdre ses moyens. Ce n’était pas comme ça que son frère allait lui faire confiance. Il essayait de se mettre à sa place... il devait être encore plus en colère. Avec une réponse pareille, il l'aurait été.
Ses yeux se fermèrent et de nouveau, il prit une grande inspiration. Enfin, il rouvrit les paupières et regarda vers Dunkan pour la première fois depuis deux ou trois minutes. Un sourire se dessina doucement, malgré tout, sur son visage, le sourire sincère qui alla avec ce qu’il déclara ensuite. Non, il n’espérait pas s’en sortir comme ça. Mais il fallait qu’il le lui dise.
« Je suis désolé, Dunkan, vraiment désolé. Sincèrement… je suis heureux de te voir en vie. »
La question suivante coula de source. Elle lui brûlait les lèvres depuis et moment, et se ventre se noua brusquement lorsqu’elle franchit la barrière de sa bouche. Maintenant qu'il la posait tout haut à son frère, il avait un horrible pressentiment.
« … Et… Maman et Kathleen ? »
Sa respiration se bloqua d'elle même.
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MessageSujet: Re: Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue]   Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue] Icon_minitimeMar 29 Jan - 12:18

- Elles sont mortes.

La voix avait tranché l'air sans même laisser le temps au silence de s'installer entre les deux hommes. La réponse aurait dû valoir quelques explications, quelques détails, un minimum de calme. Dunkan n'était pas prêt à lui accorder autant de faveurs d'un coup. Il aurait d'ailleurs très bien pu ne rien lui dire. En quoi ça le regardait, après tout ? En quoi s'en était-il soucié depuis toutes ces années ?
Les souvenirs de ce jour fatidique hantaient sa mémoire, gravés au fer rouge, hantant ses moindres rêves, le tirant en sursauts du peu de sommeil qu'il parvenait à s'offrir. Car, non, depuis ce fameux jour, il ne connaissait plus vraiment le repos d'une bonne nuit. Il en avait oublié le goût, autant que l'habitude. Au début, rien n'avait été simple et cela lui avait manqué. C'était au début. Désormais, il lui suffisait de peu et de périodes courtes durant lesquelles il n'oubliait même jamais de s'éveiller, au grand damne d'Allan, qui prétendait pouvoir l'aider en le laissant dormir. Combien de fois lui avait-il assuré qu'il ne sentirait rien ?

Ce jour funeste n'avait pas seulement marqué la fin de vie de sa famille, il l'avait lui aussi marqué, et probablement pour un temps effroyablement long. Un an s'était écoulé que déjà, le jeune homme avait perdu tout espoir de redevenir une personne normale, de pouvoir entretenir des liens normaux, de ne pas avoir peur de ce qui se passerait si jamais quelqu'un apprenait tout. Et ce type, oui, ce type devant lui : devait-il seulement apprendre ce qui lui était arrivé ? Et s'il s'en foutait aussi, de ça ? Le roux ne le lui pardonnerait pas, tout comme il ne lui pardonnerait jamais son absence.
Ca voulait dire quoi "je n'ai pas pu" ? Pourquoi ne lui expliquait-il rien ? Pourquoi se contentait-il d'abattre son poing sur cette malheureuse poubelle, juste pour montrer qu'il ne savait pas quoi lui dire ? Le cadet l'avait regardé faire sans le moindre mot. Il n'avait qu'à passer ses nerfs sur ce qu'il voulait après tout.
Un soupir méprisant s'était échappé des lèvres de Dunkan en l'entendant dire qu'il était heureux de le savoir en vie, qu'il était désolé pour tout ça. Qu'est-ce qu'il devait croire ou penser ? Malgré lui, il s'était pris à se poser la question. Si c'était si difficile que ça, pourquoi, nom de Dieu, pourquoi ne cherchait-il pas à raconter sa propre version des faits ? Ca lui coûtait quoi de l'ouvrir une bonne fois pour toutes au lieu de bredouiller des excuses ?

- Heureux de me revoir en vie, tu dis ? Répliqua-t-il avec un sourire amer.

Son rictus s'éternisa sur ses lèvres, bien qu'il n'eut pas franchement envie de rire en cet instant. Hésitant un peu, il finit toutefois par remonter la manche de son blouson, laissant l'opportunité à son frère de contempler les hématomes que les injections d'antidotes provoquaient sur son avant-bras.

- Navré de te décevoir, mais, je ne suis plus qu'à moitié... en vie...

Toute tension retombée, son visage s'était assombri, bien que son regard ne fut pas visible. Durant l'ombre d'une pensée, l'envie irrésistible de se précipiter vers son aîné se présenta. Tout se serait passé comme au bon vieux temps : il aurait rechercher la sécurité près de lui, le sentiment de se sentir intouchable, quand bien même un virus qui pouvait le transformer en monstre courait dans ses veines. Cette peur lamentable de perdre son humanité, le peu de conscience qu'il tachait de conserver précieusement, brûlait ses entrailles à chaque fois qu'il pouvait se permettre de n'avoir aucun autre soucis en tête. Dans un sens, peut-être était-ce bien mieux de pouvoir dormir peu, mais, de pouvoir dormir tout de suite. Ouais, en ce moment précis, il aurait volontiers sangloter comme un môme qui venait de retrouver son frangin et aurait aussi pu quémander ses soins, sa protection.
Rabaissant sa manche, le jeune homme renonça à lui montrer les deux marques de morsures qui parsemaient son épaule et sa nuque. Il n'irait pas aussi loin. La plaisanterie serait de mauvais goût, même s'il lui en voulait au point d'avoir eu l'idée de le tuer. La colère était passée, ou presque. Seule l'envie de lui gueuler dessus persistait. Seulement, c'était un coup à les faire repérer encore...

- Laisse tomber... Murmura-t-il à l'encontre d'Amerawdwr. T'as même changé de nom... C'était quoi ? De la honte ?

Tout était prétexte à lui lancer des reproches en pleine figure. Il ne méritait pas moins que cela. Toute la peur, toute la colère, se déversaient entre les lèvres de Dunkan sans que ce dernier n'ait eu la présence d'esprit de réfléchir aux conséquences que certaines paroles pouvaient avoir sur l'esprit d'un homme. Et peut-être bien que ce déluge n'était que le pale reflet de tout ce qui s'entrechoquait dans sa tête depuis ces retrouvailles.
Serrant machinalement son poing, le jeune homme finit par avancer pour se placer face à lui, plantant son regard voilé par les vitres de ses lunettes dans le sien. Face-à-face, il ne voyait pas les choses autrement que de cette façon-là.

- Si tu veux des détails sur ce qui s'est passé, il va falloir m'en donner aussi. Ne crois pas que tu puisses t'en tirer à si bon compte après tout ça. Ne crois pas que ça n'ira que dans un seul sens. Dis-moi pourquoi... Dis-moi pourquoi tu nous as laissés tomber !

Pourquoi ne lui donnait-il pas l'occasion d'avoir tort dans sa façon de penser ? Pourquoi ne lui donnait-il pas tort afin qu'il se rendît compte que le revoir ne le rendait pas si malheureux et colérique qu'il le laissait entendre ?
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MessageSujet: Re: Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue]   Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue] Icon_minitimeMar 29 Jan - 12:23

Ce n’était pas possible. « Quoi… ? » C’est faux.
Ce qui sortit de sa gorge ne fut qu’un murmure. Un chuchotement quasi inaudible. Ses cordes vocales ne fonctionnaient plus et son cœur s’était arrêté pendant une seconde avant qu’il ne le sente se fissurer, puis s’effriter légèrement. Ça faisait très mal. Une partie de son monde venait de s’écrouler en même temps que les mots de son frère avaient sèchement fusés.
Ce n’était pas possible.
Il avait lentement relevé la tête vers Dunkan et ses yeux s’étaient lentement écarquillés, mais lui-même ne mesurait pas encore l’ampleur de ses mots. Non. L’image, l’utopie de lui-même retrouvant sa sœur et sa mère, ses frères restait encore dans son esprit et refusait de s’arracher de sa place – elle y était depuis bien trop longtemps. Se dire qu’elles n’étaient plus là était inconcevable. Alors Amerawdwr ne le conçut pas. La réalité était trop laide.
Ce n’était pas possible.

Le passeur s’était comme transformé en bloc de glace, pourtant il n’avait jamais été autant secoué de sa vie. Il était incapable de prononcer de nouveau quelque chose, incapable de bouger, incapable de pleurer. Sa vue semblait pencher alors qu’il gardait ses yeux rivés sur la silhouette de son petit frère un peu plus loin. Et soudain son cœur explosa alors qu’il réalisa. Dunkan était vivant, elles étaient mortes. Il pensa à lui, à comment ça avait pu se passer. Il avait sûrement plus ou moins dû assister à leur mort. Peut-être qu’il l’avait appelé, peut-être qu’elles l’avaient appelé ou au moins espéré sa présence parce qu’il était celui qui était censé les protéger - mais il n’avait pas été là. Il n’avait pas été là. Il n’avait pas été là.
Il fut pris d’une violente nausée à cette pensée mais il n’y eut que la sensation. Il ouvrit la bouche, rien n’en sortit et ses bras restèrent le long de son corps. Sa vision se fit floue par simple oubli de cligner des yeux. Par contre, il comprenait maintenant totalement le rouquin - pourquoi il le détestait, pourquoi il avait voulu le tuer. Et même si au fond ce n’était réellement pas de sa faute parce que c’était vrai, il n’avait pas pu, cela ne l’empêcha pas de se sentir horriblement coupable – bien plus que d’habitude. 
A chaque expression de son cadet qu’il arrivait à distinguer, il sentait sa volonté faiblir. Toute la méprise qui se dégageait de lui lui faisait perdre ses moyens.

Puis, il vit plus qu’il n’entendit son frère parler. Ses hématomes sur ses bras, il les connaissait trop bien. Hématomes. Piqûre. Drogue Antidote. « A moitié en vie ».
Ils avaient osé. Ils avaient touché son petit frère, ils l’avaient mordu. Ils avaient tué sa famille. L’espace d’un instant, la pitié et l’espèce de compassion qu’il ressentait envers les infectés se transforma en rage – il était en colère contre eux comme s’il s’agissait de vraies personnes. S’il avait su… Néanmoins, il était clair que la personne contre laquelle il était le plus furieux, c’était bien lui. Forcément. Mais ça on le savait.
Tout le temps on Dunkan avait gardé sa manche relevée, les yeux d’Amerawdwr ne s’étaient pas détachés de sa peau. Beaucoup de choses avaient basculées dans sa tête, à vrai dire. Il était… presque reconnaissant envers la LOD. Il était presque reconnaissant envers Satsuki de l’avoir utilisé comme il l’avait fait – c’était dire à quel point il était perdu - parce que c’était grâce à cela que son cadet était encore en vie. Infecté, drogué, pas en bonne santé… mais en vie. 
Mais d’un autre côté, savoir que cette saloperie – ces saloperies – était dans le corps de son frère n’était pas réjouissant. Il était obligé de subir ça, de se piquer tout le temps, d’être addict. De vivre dans la peur. Et ça…
« Dunkan, je… »
Il n’eut pas le loisir de finir, et de toute façon il avait parlé tellement doucement qu’il doutait que le rouquin l’eût entendu. Et puis il ne savait même pas ce qu’il avait voulu dire. Ou il l’avait peut-être su, mais ça s’était envolé. 
Oh ça oui, il avait honte, surtout de l’instant présent. 

Dunkan s’approcha pour s’arrêter juste en face de lui, plantant son regard dans le sien. Malgré le manque de lumière, il le devinait vert derrière ces lunettes.
Les yeux d’Amera s’arrondirent quelque peu aux propos de son cadet. C’était du chantage pur et dur. Il ne pouvait pas vraiment le lui reprocher, il aurait certainement fait la même chose à sa place mais cela rendait la situation encore plus compliquée, le passeur se sentait de plus en plus mal à chaque mot et son refus catégorique de tout dire vacilla de nouveau. Au fond, ce qu’il ressentait face à cela était sûrement ce que ressentait Dunkan face à ses propres propos, ce qui ressentait face à l’ignorance, la cruelle absence d’explications.
Ça ne pouvait pas continuer comme ça. Au final, il ne tint pas très longtemps. C’était presque drôle.

Et depuis que son frère s’était approché de lui, c’était quasiment une torture de ne rien faire. Ses bras le démangeaient beaucoup trop, et Ame craqua à la dernière phrase. Son exclamation avait agi comme un détonateur : il bougea presque inconsciemment mais pas involontairement.
Un peu comme dans le bar tout à l’heure, l’aîné des deux écarta légèrement les bras mais cette fois, il ne s’arrêta pas là. Non, cette fois il entoura son frère et l’attira contre lui – ses mains tremblaient un peu. Il ne serra pas très fort parce qu’il ne savait pas ce que Dunkan pouvait penser à ce moment, mais cela suffisait largement à lui montrer à quel point il lui avait manqué, qu’il était désolé, qu’il était sincère. 
Après tout ce qu’il venait de lui dire, Amerawdwr s’attendait réellement à se faire renvoyer violemment plus loin, mais le besoin de prendre son frère dans ses bras après tout ce temps avait été bien trop fort et insupportable. Il n’y avait pas de mots pour décrire le soulagement qu’il éprouvait.
Il avait encore l’impression que ce n’était pas réel. Il avait son frère dans ses bras, il sentait sa chaleur, sa respiration. Il était vivant. Il avait toujours du mal à réaliser.
« Ecoute, » finit-il par dire après un long moment de silence, sans bouger. Sa voix n’était qu’un murmure, mais au moins il avait retrouvé la parole : « il faut que tu me croie. Ce n’est ni par honte que j’ai changé de nom, ni volontairement que je vous ai laissés tomber. »
Il se recula légèrement, assez pour voir de nouveau Dunkan en face tout en gardant les mains sur ses épaules. Ces dernières s’étaient élargies depuis le temps.
« C’est vrai, je te dois des explications. C’est d’accord. » une pause. Un souffle. Il savait qu’il ne lui dirait pas tout. « Mais pas ici. Je n’habite pas très loin. Tu as encore assez confiance en moi pour me suivre ? »
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MessageSujet: Re: Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue]   Une Conversation Houleuse ! [PV Aaron Blue] Icon_minitimeMar 29 Jan - 12:25

Une fois encore, il ne trouvait pas de mots. Il demeurait là, les bras ballant, le regard vidé de toute substance émotive. Son sourire stupide s'était effacé de son visage pour laisser place à un froid mordant. Allons bon, était-il en train de sombrer dans la pure réalité qu'il avait probablement tenté d'oublier de toutes ses forces ? Dunkan avait bien du mal à y croire. Insensible quant à la peine de son aîné, le jeune homme le fixait sans ciller, tentant de découvrir ses émotions, de les lire autant qu'il le pourrait pour ne fut-ce que récolter un simple indice de culpabilité.
Contrairement à ce qu'il eut pu penser avant d'en avoir le coeur net, le roux se rendit toutefois bien vite compte que ce n'était pas un, mais, quelques sentiments qui se bousculaient dans les yeux d'Ame. Il le fixait comme s'il avait été un revenant, un fantôme dont il n'avait pas su imaginer l'apparition après tant d'années de silence et d'ignorance. D'ignorant, il n'y en avait pas qu'un parmi eux. Pouvait-on simplement en vouloir à un esprit cherchant quelque réponse de s'attarder pour ne point écouter de futiles explications ? Il n'en savait rien du tout et ne voulait pas le savoir. En quoi cela pouvait-il le concerner que ce type eut pu lui en vouloir pour lui avoir révélé la vérité ou pour son attitude violente ?
C'était ainsi, l'aîné était vivant et en bonne santé : il se devait de supporter le deuil des disparus, tout comme la colère du seul survivant de la famille. Oui, en un sens, Dunkan ne pouvait s'empêcher de penser qu'il avait été légitime de lui réserver pareil accueil : qu'il osât lui dire le contraire et il était prêt à l'achever sans sommation...

Toutefois, rien ne se passa comme prévu. Le jeune homme crut d'abord l'entendre marmonner quelques mots, puis, plus un son. Il ne s'était donc jamais préparé à pareille rencontre ? Ne l'avait-il pas même imaginée ? Pourquoi ne lui prouvait-il pas qu'il avait tort ? Pourquoi le décevait-il encore en ne répondant rien ? Il ne trouvait pas même la force de remuer ne fut-ce qu'une paupière !
L'expression de Dunkan était passée de cet air assombri à la surprise.
Alors que ses propres illusions retombaient sans ménagement, le voilà qui se retrouvait bientôt attiré dans les bras de son frère. Raide comme un piquet, le cadet n'osa pas faire le moindre mouvement. Il ne pouvait pas se mentir : comment aurait-il pu nier qu'une telle étreinte avait été un espoir lourdement conservé au plus profond de ses pensées ? La petite minute qui se déroula, fut la plus longue de ces dernières années. Pour ne rien cacher, il aurait aimé qu'elle ne se termine jamais. Ne penser à rien, retrouver un semblant de sécurité... ça lui suffisait amplement pour ne plus avoir à ressentir cette crainte permanente de ne plus être lui-même. Bien que ses propres bras ne se furent pas refermés à leur tour autour de son frère, le jeune homme n'en pensait pas moins.
Ses pensées reprirent pourtant leur cours plus vite qu'il n'y aurait songé. Si tel n'avait pas été le cas, il n'aurait pas été difficile de constater que les dernières barrières qui se dressaient entre le monde extérieur et lui, s'étaient brisées. S'il n'avait pas eu à réfléchir immédiatement, sans aucun doute se serait-il laissé aller. Assurément aurait-il été en train de sangloter dans les bras d'Ame comme un gamin hurlant dans le noir après s'être éveillé en sursaut. S'il n'avait pas retenu sa conscience à cet instant précis, il était à parier que des mots auraient pu s'échapper de ses lèvres : des mots qu'il aurait regretté par la suite, car l'ayant trop révélé.

* Si tu savais comme j'ai peur, Ame... * Aurait-il laissé glisser d'une voix chevrotante, plutôt que de se contenter d'en refouler la pensée.

Au lieu de cela, il se contenta d'écouter ses paroles sans rien dire. Ses yeux verts, adoucis par ce contact inattendu, s'agrandirent bientôt lorsqu'une idée effroyable lui traversa l'esprit. Les deux mains familières s'étaient posées sur ses épaules, comme pour lui permettre de mieux entendre ce qu'il devait savoir. S'il écouta chaque mot, le comprenant et l'assimilant, Dunkan n'eut pas la réaction escomptée.

- Dégage !

Ses paumes s'étaient projetées dans la direction de l'aîné pour le repousser en arrière. La voix du roux s'éleva dans la ruelle sans attendre, faisant résonner son écho sans qu'il n'eut vraiment réfléchi à ses propres paroles :

- T'as entendu ce que j'ai dit ?! Je suis infecté, pauvre connard ! T'as pas besoin de prendre le risque de m'approcher comme ça...

De l'inquiétude... Pourquoi ressentait-il ça ? Cette chose ne s'attrapait pas comme ça, mais, la crainte de la voir se propager aussi facilement demeurait bel et bien présente. Dunkan était, après tout, plus ou moins mal informé sur la question : ou, du moins, avait-il la sensation que ses pires appréhensions pouvaient être vraies à tout moment. De quoi vous rendre salement parano...

- J'écouterai ce que t'as à dire, ajouta-t-il pour changer de sujet aussi promptement que possible.Je n'ai pas peur d'un type comme toi. T'as juste intérêt à pas me faire perdre mon temps...

C'était une façon ou une autre d'accepter sa proposition. Il le suivrait. Il était tout à fait vrai que Dunkan pensait ne rien avoir à craindre de lui : il n'y avait pas plus gentil au monde que son aîné... Ce super-héros qui avait bercé son enfance... avant de s'en aller pour ne jamais revenir. Au résultat, le roux l'avait retrouvé, lui. Quand bien même il lui en voulait et avait de bonnes raisons de croire qu'il les avait laissés tomber, le jeune homme ne pouvait pas lutter contre la certitude qu'il ne risquait pas plus sa vie en sa compagnie que lorsqu'il était enfant .
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