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Nous sommes en novembre, il fait 5°
Attention aux rafales de vent.



« Alors que le monde était habitué aux maladies virulentes, meurtrières comme la peste, le choléra, le H1N1, il ne s'attendait pas à autre chose. »

Un virus dont on ignorait tout apparut. Absolument tout. Mais très vite, comme une punition divine, il dévasta le monde pour répandre la mort.
Une entreprise pharmaceutique très puissante, la L0D, ayant beaucoup d'influence, surtout aux États-Unis se dévoua alors pour trouver un antidote. Des milliers de tests commencèrent. S’enchaînèrent et échouèrent tous. Mais dans cette idée de sauver le monde, les scientifiques firent une erreur. Le virus muta et le monde allait connaître un triste sort.

Les premiers infectés apparurent. Les premiers monstres inhumains dévorant leurs propres familles. Le virus se transmit extrêmement rapidement. Chaos et désolation. L'humanité survécut trois ans sans la moindre aide. Les morts marchaient et mangeaient.
Revint la L0D.
Avec sa toute puissante milice et ses scientifiques, elle érigea des villes fortifiées partout dans le monde, la principale étant à Crimson City, anciennement nommée Cleyfield, ville émergente au sud de New-York. Comme un messie, le président de la firme permit aux survivants de vivre à nouveau. D'être protégés, soignés, de pouvoir travailler. Ils commercialisèrent peu de temps après un antidote pour empêcher aux personnes infectées de se changer en monstre.
L'effet ne durant pas éternellement, il fallait donc le prendre au moins une fois par jour et cette solution miracle devint rapidement une drogue. Mais certains n'avaient pas confiance, ne croyaient pas que la L0D était si parfaite.

Élision apparut. Ce groupe de résistance discret commença à semer le doute dans les esprits de la population de Crimson City. La LOD ordonna immédiatement d'arrêter ces « terroristes ».
Mais qui sont-ils vraiment ? Votre voisin est peut-être un saboteur d’Élision. Qui sait ? Et aujourd'hui l'atmosphère est tendue. La LOD censure, surveille tout ce qu'il y a de suspect. Élision gagne de la puissance dans l'ombre et les habitants sont pris entre deux feus.

Pourtant, la vie continue... tout du moins essaie.

REGLEMENT    CONTEXTE    GROUPES    INFORMATIONS    V1LOD5    PARTENARIAT    AVATARS PRIS


Le Role Play du mois est attribué à [TITRE DU RP], impliquant les joueurs [NOM PRENOM] et [NOM PRENOM] Félicitations à eux ! Vous pouvez aller les féliciter sur [ce topic].
La médaille du membre du mois revient à [PRENOM NOM] qui a posté [% ou NB DE MESSAGES]. Félicitations à lui / elle !
La médaille du nouveau du mois revient à [PRENOM NOM] qui nous a présenté une fiche qui a sucité un coup de coeur des admins, vous pouvez la lire [ici]
Félicitations à tout le monde !

Et hop, changement de design ! Il y a en plus de cela quelques autres nouveautés que vous pourez consulter ici. N'hésitez pas à donner votre avis !
26 / 04 / 2013

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21 / 01 / 2013




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 One hell of a big racoon [PV: John Ladder]

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MessageSujet: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeDim 17 Fév - 13:44

C'était « le samedi de la dépression ». Vous savez, cette soirée de milieu de week-end où vous avez envie de vous donner à font, de vous amuser ou tout simplement de profiter de vos amis et ou pourtant rien ne se passe. Le calme plat, un vide immense que vous tentez tant bien que mal à remplir avec de la nourriture. J'étais donc affalé dans mon fauteuil -pas celui avec les roues, un autre plus confortable – regardant un écran de télé noir, partagé entre l'envie de ne pas bouger et ainsi de conserver cette position agréable que j'avais fini par trouver après de longues minutes de conflits avec les coussins, ou alors me lever (enfin, plutôt ramper) jusqu'à la télévision et l'allumer pour me divertir.

« Allé Sherlock...Bouge ton derrière d'handicapé ou tu vas devenir obèse... »

Je dois l'admettre, j'avais une façon assez violente de me motiver, mais je n'avais pas envie de finir comme ces grosses femmes sur leur petits vélos motorisés, vous savez, celles qu'on voit au supermarché et qui tiennent leur gosse en laisse. Enfin bref, laissez tomber. A moitié convaincu pour les dires de ma propre personne -quelle logique, je sais – je tentais donc une légère rotation sur la droite pour gracieusement glisser vers mon fauteuil – cette fois-ci celui avec les roues – avant de me vautrer lamentablement contre le plancher froid. Je laissai échapper un grand soupir. Tant pis. Même pas assez motivé pour grimper sur mon fauteuil roulant, je décidais de ramper jusqu'à la douche. Peut-être qu'un bain me ferait le plus grand bien. En tout cas c'était toujours mieux que de rester dans un état végétatif. J'attrapais au passage mon téléphone qui traînait au hasard sur le sol.
Une fois le bain coulé, je me laissai glisser dans l'eau chaude. Dieu que c'était agréable. J'entrepris en suite de taper un numéro, celui de Janette, puis d'appuyer sur la touche verte.

« Hey, ce soir c'est samedi, on sort, c'est un ordre ! »
« Oh. Salut Sherlock. Désolée mais... »
« Ne me dis pas que tu as quelque chose de prévu. »
« J'ai quelque chose de prévu. »
« Je te hais. »
« Non, tu m'adores trop pour ça. »
« Dis aussi à Louise que je la hais. Bye. »
« Bye »

je raccrochai et laissai tomber le téléphone au sol. Visiblement j'allais passer la soirée en tête à tête avec moi-même. Encore. Ça faisait quand même une semaine et à force, je trouvais ma propre compagnie lassante.
Après trente minutes passées dans la douche, je finis par sortir. Alors que je me changeais, un bruit suspect attira mon attention. On eut dit que quelqu'un brisait du verre, ou quelque chose dans le genre. En tout cas, c'était assez fort et désagréable. Je me hissais sur mon fauteuil avant de jeter un coup d’œil par la fenêtre. Et merde. On y voyait rien si ce n'était du mouvement dans les poubelles. Depuis quand il y avait des ratons laveurs à Crimson city ? Ne me dîtes pas que ces saloperies avaient survécu à l'apocalypse ? A moins que ce ne fut autre chose...
Je roulai jusque dans l'entrée, ouvrit mon débarras et me saisis du fusil poussiéreux qui y traînait. Si ce n'était pas une bestiole dehors, ce devait être sûrement un de ces cadavres ambulant. Après tout, il n'y avait pas de clochards dans cette ville, alors à part un mort vivant, je ne voyais pas quel genre d'autre crevard pouvait fouiller dans les ordures.

Je sortis donc de chez moi, à moitié rassuré et m'approchai avec précaution du tas de sacs poubelle au bas de l'immeuble. Bon. Déjà, ce n'était pas un raton laveur mais un homme d'environ 1m80 et en trench-coat. Si c'était un zombi, il avait au moins bon goût – ou du moins quand il était encore humain.

Je m'approchais encore un peu avant de brandir mon fusil.

« CRÈVE, SALOPERIE »

Je lui donnai un grand coup sur le dos. Oui bon, je sais que d'habitude, on tire avec ce genre d'arme et qu'on ne s'en serre pas comme d'une massue, mais que voulez-vous...
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeDim 17 Fév - 14:37

« Ah... Chienne de vie... »


Se lamentait John qui arpentait les rues sombres depuis un bon moment déjà. Crimson City avait retrouvé sa nuit. C'était samedi et les gens allaient s'éclater jusqu'au petit matin, si bien qu'un tremblement de terre ne les réveillerait pas le dimanche.

Ce faisait depuis combien de temps que John n'avait pas mangé quelque chose de consistant? Il y avait bien un ou deux jours au compteur. En effet, cela faisait depuis un moment qu'il ne trouvait plus de petit boulot et qu'il avait dépensé l'argent qui lui restait pour son antidote et ses clopes. Son haleine alcoolisée suscitait des petits nuages de vapeur dans la nuit relativement fraîche. Ça faisait depuis combien de temps déjà qu'il n'avait pas été complètement sobre? John ne s'en souvenait plus non plus. Mais pour l'instant, le plus important c'était de se trouver quelque chose à se mettre sous la dent.

D'une main ennuyée, John rabattu ses cheveux vers l'arrière vu qu'ils le gênaient, et stoppa en face d'une immeuble dont les poubelles étaient stockées sur le côté. John considéra le tas de sac poubelles un moment avant de s'en approcher, se disant qu'il était tombé bien bas ce soir. Enfin, ce n'était pas la première qu'il faisait ça. Ses gestes étaient ensommeillés et ses paupières gonflées cachaient ses yeux, eux qui étaient d'habitude grand ouverts et vigilants.

John se mit donc à ouvrir les sacs un par un et à fouiller dedans. Il y trouva une bouteille de bière même pas ouverte qu'il vida presque d'une traite, avant de s'essuyer la bouche d'un revers de main et de laisser la bouteille tomber sur béton. A remuer les sacs de la sorte il devait sûrement faire un sacré remue-ménage , mais il fallait dire qu'il n'en avait cure.
Le fait que quelqu'un était sorti pour voir qui faisait tout ce bruit sûrement ne lui avait pas échappé, mais il n'avait pas calculé que cette personne avait apporté un fusil. John, le plus naturellement du monde, continua son affaire sans se soucier du type qui l'approchait, se disant qu'il allait partir, comme toute personne l'avait fait jusqu'à présent.

Le coup de manche du fusil dans son dos suffit pour le faire embrasser le sol, avec plus de surprise que de mal. Mais une fois le moment de surprise passé, il fit rapidement remplacé par de la colère. Furieux d'être agressé de la sorte alors qu'il crevait de faim, John se releva et tituba un peu avant de prendre appuis sur un mur. Si ses yeux avaient été des fusils, l'inconnu serait sans aucun doute une passoire à l'heure qu'il est.

« C'est toi la saloperie, t'as pas vu ta gueule? »


Il renifla avec mépris et tenta de se donner un air un peu plus digne en rajustant son trench-coat. Bon, ils étaient partis sur un mauvais pied, mais rien ne disait qu'il ne pouvait pas encore tiré quelque chose de cette personne en fauteuil roulant. D'un ton plus posé, mais tendu, John écarta les mains comme pour se présenter.

« Euh, dis, tu voudrais pas dépanner un type dans le besoin? Parce que, j'veux dire, quand on n'a pas mangé depuis quelques jours, on a... on a faim? Pas que ça m'arrive tous les jours, hein.... »


Embarrassé de livrer son sort d'une telle sorte à un inconnu, John déglutit. En plus, il ignorait comment ça tournait dans la tête de ce type et se préparait déjà à se faire rejeter. Son ventre gargouilla.


Dernière édition par John Ladder le Dim 17 Fév - 16:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeDim 17 Fév - 15:29

« C'est toi la saloperie, t'as pas vu ta gueule? »
« Dit l'alcoolique fouille dans les poubelles... »

Je considérai l'énergumène de haut en bas, un sourcil levé. Je dois dire que je m'attendait à tout sauf à ça. Les clochards existaient donc bien à Crimson city, surprise ! Remarque, il avait un bien beau manteau pour un sans abri, à moins qu'il l'ai volé ? Et cette cravate...Peut-être un bureaucrate qui avait déraillé ? Ou alors juste un alcoolique...Peu importe.

« Et en plus de ça tu veux de l'aide ? Il est mignon. »

Même assis et à moitié paralysé, je ne me gênais jamais pour être hautain, c'était dans ma nature anglophone et en plus quand on m'agressait, j'étais du genre à répondre au tac au tac. Puis, dans cette situation, malgré la taille impressionnante de l'inconnu, j'avais le dessus : c'était moi qui était armé et lui était saoul comme un coin. Autant dire qu'il aurait prit le temps de tituber jusqu'à moi et me mettre un coup que je lui aurait déjà tirer dessus. Bref.
J'étais partagé : devais-je lui donner un coup de main, le laisser là, tout simplement ou encore appeler la police ? Le choix était rude. En même temps, il avait pas l'air bien méchant : je l'avais frappé et il n'avait même pas répondu, si ce n'est que par une insulte. Il faisait même presque de la peine – je dis bien presque, car son haleine, elle, inspirait tout sauf la pitié.
Je tournais finalement mon fauteuil pour lui faire dos, lui écrasant au passage le pied. Je gardais néanmoins le fusil bien en main, sait-on jamais, et lui jetais de temps à autres de rapides coups d’œil.

« Bon...Je vais voir ce que je peux faire pour toi. Tu veux bien pousser mon fauteuil ? »

A vrai dire ce n'étais pas une question, mais plutôt un ordre déguisé. Si j'avais la bonté de lui céder un peu de ma nourriture, il fallait bien qu'il m'aide en contre partie.
Et dire qu'il y a quelques minutes de cela, je trouvais ma soirée ennuyante. J'étais à présent en compagnie d'un étranger rond comme un coin que j'allais faire monter dans mon appartement. Il fallait que je sois en mal de sensation forte pour faire cela ! Bon, en même temps, effectivement, je n'avais que ça a faire et oui, je m'ennuyais depuis quelques jours. Cela m'avait rendu complètement insouciant soit dit en passant. Tant pis. De toute façon si je me faisais sauvagement assassiner par cette personne, ce serait déjà plus amusant que « mon samedi dépression ». Mais qu'est-ce que je raconte ?...

«  ça t'arrive souvent de fouiller dans les poubelles des autres ? Et comment tu t'appelles d'ailleurs ? »

Si j'avais son nom, je serais toujours à même de le balancer à la LOD si jamais il dépassait les bornes. J’espérais néanmoins ne pas avoir à le faire.
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeDim 17 Fév - 17:09

John sortit son paquet de cigarettes et s'en alluma une, sans quitter son interlocuteur des yeux. Il en tira une bouffée et expira doucement, l'écoutant parler.

Il n'avait pas froid aux yeux, celui-là. Bon, le fait qu'il était visiblement handicapé eut le bénéfice d'amadouer John quelque peu- mais qu'il roula sur son pied - exprès - le fit aussitôt changer d'avis. Ceci le fit avaler une bouffée de fumer et le fit tousser. Quand il lui demanda de le pousser, John, n'ayant pas d'autre choix s'il ne voulait pas finir le ventre vide ce soir, posa ses mains sur les manches en grognant. Mais qu'il ne pense pas être tout permis, car après tout, les accidents sont si vite arrivés, surtout après avoir monté les nombreuses marches d'un immeuble.

Il se dit qu'il devait bien s'emmerder pour accepter de le faire entrer. Ils étaient visiblement pas du même monde, tout du moins aux yeux de John. S'il espérait avoir une conversation avec lui, c'était déjà fichu; il fallait dire que John était la plupart du temps comme si on s'adressait à un mur. Pour tout dire, John aurait d'ailleurs déguerpi depuis longtemps. Mais la faim - et la solitude aussi, un peu, mais chut - lui pesait ce soir et il se dit qu'un brin de discute, aussi futile soit-elle, aurait au moins le mérite de lui éviter de sombrer dans un coma éthylique. Car oui, lorsque John n'avait pas de compagnie, il picolait - sans doute pour oublier. Il se méfie du monde dans lequel il a échoué depuis quelques petites années déjà, et il avait beau se répéter qu'il était en de très bonnes mains tout seul, il n'arrivait pas totalement à s'en convaincre. Il allait même jusqu'à regarder deux fois sous son lit avant de se coucher.


« ça t'arrive souvent de fouiller dans les poubelles des autres ? Et comment tu t'appelles d'ailleurs ? »

« John. »

Et no comment sur les poubelles.
Comme cela faisait déjà quelques minutes qu'ils conversait, sa cigarette en était à sa fin. Il la prit entre ses doigts avant de la faire voler dans la rue d'une chiquenaude.
John se mit à pousser le fauteuil doucement, le pas lourd. Il le poussa jusqu'à l'entrée de l'immeuble, le lâcha pour ouvrir la porte, revint le pousser à l'intérieur, puis referma la porte.

Un silence d'outre-tombe régna soudainement. John s'éclaircit la gorge, sa tapant la poitrine du poing.

« Mon gars, c'est quel étage ton appart' ? »
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeDim 17 Fév - 17:48

Je toussai légèrement, pas vraiment habitué à me prendre de la fumée en plein figure. Il faut dire que ça faisait longtemps que je ne m'étais pas retrouvé en présence d'un fumeur. J'avais perdu l'habitude. Autant, il y a quelques années, cela ne m'aurait absolument pas dérangé, mais maintenant c'était à la limite du supportable. J'allais donc agir comme le bobo casse-machin que j'étais.

« D'accord. John, tu pourras éteindre ta cigarette avant de rentrer dans l'appartement ? Sinon, c'est au premier. »

Lui qui n'avait pas l'air de bonne humeur, j'allais remuer un peu plus le couteau dans la plaie avec mon comportement exigeant. Tant pis, c'était à prendre ou à laisser, je n'allais pas non plus prendre des pincettes avec un homme qui lui, en revanche, aurait du me faire des salamalecs, que dis-je, me baiser les pieds ! Ah, j'étais trop bon, cela me tuerait un jour. Bon, plus sérieusement, j'avais déjà eu la gentillesse de le laisser venir chez moi, je pouvais bien imposer mes règles.

« Fait attention dans les escaliers. »

Bon, je faisais le malin depuis tout à l'heure, mais là, il fallait que je reprenne un peu mon sérieux. Pour moi, les escaliers n'étaient pas une mince affaire et je dois même admettre que les descendre ou les monter m'angoissait toujours un peu. Le pire dans tout ça, je crois, est que c'était une tache quotidienne. Je jetais un coup d’œil inquiet vers les marches. Tout semblait tellement plus grand de là où j'étais. J'avais l'impression d'être un enfant. Ce sentiment d'infériorité me répugnait, mais je devais faire avec.
Je posais une de mes mains sur la rambarde, histoire d'être sûr de ne pas tomber si jamais l'alcoolique lâchait le fauteuil. Une chute n'aurait pas arrangé les choses.

« Vas y. Doucement. »


Nous montâmes donc les marche à la vitesse d'un escargot, ce qui dû certainement rajouter à l'humeur du dénommé John. Pas grave. C'était sa punition pour m'avoir traité de saloperie, j'espérais donc qu'il déguste bien AH AH. Comme quoi il faut toujours craindre la revanche d'un handicapé...
Une fois arrivé à la dernière marche, je posais mes mains sur les roues de mon fauteuil avant de les pousser.

« Je vais me débrouiller maintenant. »

Je roulai donc jusqu'à la porte de mon appartement et l'ouvrai, constatant au passage que je ne l'avais pas fermé à clef, - il faudrait que je perde cette habitude – puis la poussais pour ensuite pénétrer dans le salon. Je jetais sans aucune considération le fusil sur mon canapé avant de me rendre dans la cuisine.
Il était drôle de voir tout ces placards en hauteur, ouverts mais pourtant vides. Il faut dire que je n'étais pas assez grand pour les atteindre et par conséquent y stocker quoique ce soit, si ce n'est la poussière. Heureusement, tout le reste était à ma taille.
Je sortis plusieurs sachet d'un tiroir, deux bols et fis chauffer de l'eau. Ce soir au menu : même tambouille à peine mangeable sur son lit de rien du tout. Merci la LOD.

« Tu veux peut-être quelque chose à boire le temps que ça réchauffe ? Pas d'alcool, hein, je crois que tu es déjà assez bien imbibé comme ça. »

Je lui lançai un regard moqueur et retins un ricanement. Voir cette grande asperge au milieu du salon, à moitié anesthésié par la boisson était à vrai dire plutôt amusant. Hélas, il avait l'air de reprendre ces esprits, ce qui ne me donnerait pas l'occasion de le voir se vautrer lamentablement. Dommage. Méchant ? Moi ? Non.

« Assis toi si tu veux, le canapé est fait pour ça. »
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeDim 17 Fév - 18:27

C'était pas de tout repos un handicapé. John eut du mal à monter les escaliers sans trop le secouer, enfin, c'est pas comme si de toute façon il y pouvait quelque chose, il n'avait jamais poussé un fauteuil roulant de sa vie.

Quand ils arrivèrent enfin en haut, John suivit son hôte dans l'appartement et referma la porte derrière lui. Il ne prit pas la peine de retirer ses chaussures et s'aventura un peu plus loin, regardant autour de lui. Son regarde croisa un miroir accroché au mur. Il eut du mal à se reconnaître. Son cheveux étaient encore plus embroussaillés que d'habitude, son visage était fripé que ses yeux qui semblaient chauffés à blanc rendaient encore pire, ses lèvres étaient gercées et ses vêtements plus de la première fraîcheur. Pas étonnant que l'autre type l'avait pris pour un véritable clodo, il avait encore plus horrible mine que d'habitude. John se racla à nouveau la gorge et passa sa mains dans ses cheveux pour les améliorer un peu, ensuite se frotta les yeux pour tenter de chasser la fatigue.

Il fallait dire qu'il se sentait un peu dans les vapes à cause de la faim qui le tenaillait, un faux mouvement, et il s'écroulait.

« Assis toi si tu veux, le canapé est fait pour ça. »

Euh. Certes.

John s'assit sur le canapé avec un gros soupir d'aise, rejetant la tête en arrière de soulagement. Il resta silencieux un petit moment et enfin parvint à marmonner quelque chose.

« Un verre d'eau m'aiderait bien à dégriser. »


Il s'essuya le nez sur son poignet, rentra sa tête dans ses épaules avant de conclure.

« Toi au moins t'as pas l'air d'un salaud. Si tu savais le nombre de fois qu'on m'a foutu à la porte dans les resto parce que je faisais pas bonne figure? »


Il s'enfonça un peu plus dans le fauteuil, les jambes étendues de toute leur longueur. Sa gorge se resserra un peu, il fronça les sourcils, son caractère naturel reprenant le dessus.

« Si je dérange ou si tu crois que je suis cinglé, faut m'le dire, hein. C'est pas comme si j'en avais pas l'habitude. Et si tu mens, j'te préviens qu'en enfer tu seras pendu par la langue, au d'sus d'un barbecue. C'est quoi ton nom au fait? »

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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeDim 17 Fév - 18:50

« J'allais dire que tu étais parfaitement normal jusqu'à ta référence biblique. Hum. Sinon, c'est sherlock. Si tu rigoles, je met du cyanure dans ta nourriture. »
dis-je en plaisantant à moitié.

Finalement, il avait pas l'air si méchant que ça, juste un peu perdu. Pauvre type.
Je remplis donc à sa demande un verre d'eau glacé avant de rouler jusqu'à lui et de lui tendre. Le pauvre n'avait pas l'air en forme. Je m'inquiétais presque de son état.

« Si tu as mal au crâne, je dois avoir des médicaments pour ça. »

Je glissais de nouveau vers la cuisine et me saisit des bols, prêt et fumant avant de les pauser sur mes genoux. Je pris aussi la peine d'attraper une aspirine sans même attendre une réponse de la part du brun. Même s'il n'en voulait pas, prendre un cachet lui ferait certainement le plus grand bien. Je serais toujours à même d'en débattre avec lui.

Je retournais donc une nouvelle fois dans la pièce à vivre, déposant nourriture et aspirine sur la table basse afin qu'il puisse lui-même se servir. Je me hissais ensuite hors de mon fauteuil roulant pour finalement me poser sur une chaise à côté du canapé et saisis mon bol.

« Fais gaffe, ça doit être chaud. »

Je soufflai et avalai. Ça n'avait aucun goût, comme d'habitude. S'en était déprimant, moi qui aimait la bonne nourriture. C'était idiot, mais chaque bouchée me rappelait que je n'étais plus chez moi, plus à l'abri, et encore moins dans un monde où il faisait bon vivre. Cela devait se voir. Un jour, Louise me l'avait même fait remarquer : « Tu grimaces toujours quand tu manges. ». Pouvait-on seulement encore appeler ça « manger » ? Non, je mastiquait juste une bouillit pour me nourrir, rien de plus. Il n'y avait plus aucun plaisir à cela, comme dans la plupart des choses ici, à Crimson City.
J'en venait à comprendre pourquoi John avait voulu se mettre dans cet état. La dépression sûrement. C'était quelque chose de commun maintenant. Il n'y avait pas que les morts-vivant qu'on pouvait appeler zombie. Les Hommes aussi. Tout avait changé.

« Hum... »

Allé Sherlock, ressaisit toi, c'est pas le moment d'avoir des états-d'âme.

« Tu veux peut-être prendre une douche ? 'Fin, comme tu veux. »

Je m'affalait un peu plus sur ma chaise et posai mon bol, à moitié vide. Je n'avais plus faim.
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeDim 17 Fév - 19:51

Noooes, pas les médocs'.
Il fallait dire qu'il en prenant souvent des cachets de ce genre parce qu'il « sentait une migraine venir ». Et puis il avait déjà assez donné du sirop contre la toux cet aprem'. Pas parce qu'il était malade, juste pour votre information.

Enfin, ce Sherlock n'avait pas tout à fait tord. Il y penserait. Pour l'instant John se contenta de se redresser un peu et de poser ses coudes sur les genoux, suivant l'invalide des yeux.


« Fais gaffe, ça doit être chaud. »


John se saisit de son bol sans prendre la peine de le remercier et se mit à manger avidement. Peu importe le goût, de toute façon la faim était le meilleur des assaisonnements. Et puis c'était chaud, sa réchauffait l'intérieur de son ventre et le calma un petit peu. N'ayant d'yeux que pour sa nourriture, ne donnait à peine le temps de mastiquer, il finit son bol en moins de deux et le reposa sur la table. Il prit son verre d'eau et le petit cachet qu'il prit en bouche. John l'avala d'une longue gorgée d'eau, sa pomme d'Adam tressautant dans sa gorge, laissant sa méchante cicatrice visible.

Le « hum » de son compagnon rapporta son attention à lui. Quand il prononça le mot « douche », John cru défaillir de contentement.

« Dude, t'as l'eau chaude? »



S'entendit-il dire en un halètement.Ses deux jours de clochardisation accélérée l'avait bien laminé.
Décidément, il avait bien fait de fouiller dans les poubelles de ce coin-là.


***


John inspira profondément, l'eau chaude l'enveloppant comme un câlin réconfortant. Il avait poussé la température à fond, transformant la salle de bain en véritable hammam, mais bordel, que c'était bon. Ses muscles engourdis se détendirent et s’apaisèrent. Bon, il est où le savon?

Une bonne vingtaine de minutes plus tard, il sortit enfin, rouge comme une écrevisse, mais serein. Enfin, ce qu'on pouvait considéré comme serein pour John.
Il se sécha et se rhabilla en vitesse, mais laissant son manteau de côté. Les manches retroussées et les cheveux peignés vers l'arrière, il l'accrocha autour de son bras gauche et il sortit de la salle de bain, laissant une bouffée immense de vapeur s'échapper de la salle de bain et envahir le couleur. Oops, my bad.
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeDim 17 Fév - 20:29

« Dude, t'as l'eau chaude? »
« Bien sûr que j'ai de l'eau chaude, que crois-tu ? »

J'avais lançais ça de façon assez hautaine. Vieux réflexe de garçon de bonne famille.
En tout cas, heureux comme il semblait l'être, je le vis partir comme une fusée dans le couloir. J'eus à peine le temps de lui indiqué où se trouvait la salle de bain. Bon. J'étais seul de nouveau. J'allais en profiter pour ranger tout ce qu'il avait eut la délicatesse de laisser en plan. Remarque, je ne m'attendais pas à plus de politesse de sa part, vu l'individu.

Restant néanmoins sur mes gardes – qui sait, il aurait pu revenir avec un rasoir de la salle de bain, ou une bêtise de ce genre – je commençais mes allées retour entre cuisine et salon.
J'entendais distinctement l'eau couler. Il n'y allait pas de main forte ! Il se faisait couler un bain ou quoi ? Je priais pour que ce ne soit pas le cas si je voulais pouvoir rester propre et ne pas finir comme...lui – oui, c'est méchant, je vous l'accorde.

Je crois qu'à peu près trente minute s'écoulèrent avant que j'entende le loquet de la salle de bain s'ouvrir. Il était temps. Je partis vers le couloir pour me sermonner, mais un nuage de vapeur me laissa sans voix. Je criais intérieurement. Et lui il se tenait là, avec ses cheveux propre, son visage rougis par l'eau chaude, le sourire au lèvre, transformé. Ah oui, tu peux sourire salopard, tu viens de me priver de mon eau chaude jusqu'à lundi...

« Tu n'y est pas allé mollo... »

Ma voix se voulait inquisitrice, mais je crois que se faire sermonner par un mec en fauteuil roulant, c'était pas vraiment crédible. Puis, il n'avait pas d'être le genre de personne à écouter les morales qu'on pouvait lui faire, je soupirais.

« bon, au moins tu es propres, tu as l'air...Beaucoup moins...Comment tournais ça de façon à ce que ce ne soit pas trop impolis... »

Je faisais mine de réfléchir avant de le regarder, moqueur. Il fallait bien que je me venge, après tout. Bon, reprenons notre sérieux.

« Non, vraiment, ça change. »

Il avait l'air bien moins mort de l'intérieur, un peu plus humain, je dirais même. Presque...Beau garçon. Bon, quand même pas mannequin, même s'il devait très certainement en avoir la taille, mais ça s'en rapprochait. En même temps, c'était pas dur de faire mieux que tout à l'heure.

« A propos...Enfin, ce ne sont peut-être pas mes affaires et je comprendrais tout à fait que tu ne répondes pas à cette question » Même si ça me mettrai très sérieusement les nerfs à rude épreuve «  Mais qu'est-ce que tu faisais dehors ? Tu n'as nul part où aller ? Ça m'étonne que la LOD ne t'ai pas accordé un logement... »

Je levai un sourcil et lui lançai un regard inquisiteur. Oui. Je l'accusais tout à fait d'être un type louche. Et alors ? J'étais chez moi, je faisais ce que je voulais. Et même si j'avais envie d'insulter mon invitait – indirectement ou non- je le faisais. C'est tout.

« Prend ton temps pour répondre, je vais me faire du thé. »

Le cliché britannique sur roulette que j'étais partit pour la cuisine.
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeDim 17 Fév - 21:22

« A propos...Enfin, ce ne sont peut-être pas mes affaires et je comprendrais tout à fait que tu ne répondes pas à cette question. Mais qu'est-ce que tu faisais dehors ? Tu n'as nul part où aller ? Ça m'étonne que la LOD ne t'ai pas accordé un logement... Prend ton temps pour répondre, je vais me faire du thé. »

« Ouais, t'as raison, ce sont pas tes affaires. »


Et paf. Peasant. John ricana un peu en le suivant et le laissa mijoter un petit moment, juste histoire de rire. Bon, alors.

« Détrompe-toi Sherlock. J'étais un des premiers ici. J'ai pas eut de veine ces derniers temps, c'est tout. Je suis un peu à court d'argent. Je suis pas sans-abris ou quoi que ce soit d'autre. »


Il se retrancha derrière une mine sombre, se gratta l'arrière de la nuque. Ses cheveux dégoulinaient d'eau, mais tant qu'à faire, il pouvait bien inonder son appartement, John s'en fichait un peu.

« Ah, 21h, ça tombe bien. L'heure de la piqûre. »


John enfuit sa main dans la poche de son trench-coat et en sortit un petit flacon et une seringue dans un sachet. Il quitta la cuisine et retrouva le fauteuil. Il s'apprêta à s'administrer son antidote avant de tendre son bras pour trouver l'endroit à piquer. Il se souvint alors que son avant-bras était strié de plaies et que ce serait assez malheureux que son hôte le remarque du premier coup. Il se retourna et s'injecta le liquide, avant de remettre tout ça dans le sachet et se retourner. Sherlock le dévisageait étrangement

« Bah, ça va, me regarde pas comme si je venais de me droguer. J'te jure, ce putain de virus m'a déjà donné envie de faire exploser le monde, de l'Amérique à l'Asie. Mais faut vivre avec. »

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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeDim 17 Fév - 21:43

Mais c'est qu'il ne se gênait pas. Bah voyons. Si monsieur voulait jouer sur ce terrain là, il n'allait pas être dessus. On attaque pas un anglais sur son propre terrain et encore moins quand il se trouve sur son territoire. J'attendis donc qu'il finisse de me raconter sa petite histoire avant de lui adresser un sourire faux, hypocrite au possible.

« Finalement je n'aurais pas dû poser la question, ce n'était pas si intéressant que ça. »

Je tournais mon siège et me saisissait d'une tasse, la remplissant d'eau chaude avant d'y ajouter la touche finale : un sachet de thé. Je laissais un peu infuser avant de prendre une gorgée, me tournant et lui jetant un nouveau coup d’œil. Ah. Tu fais moins le malin là.

« Ah, 21h, ça tombe bien. L'heure de la piqûre. »

Je faillis recracher. Je m'attendais à tout sauf cette remarque impromptue. Sérieusement ? L'heure de la piqûre ? Et en plus il le faisait devant moi. Ciel, j'avais invité un junky chez moi et j'avais même eut la grâce de lui donner -bon certes ce n'était pas voulu – toute mon eau chaude. La colère et l'incompréhension -mais aussi la surprise. Oui oui, toute une palette de sentiment – devait clairement se voir sur mon visage. J'avais vraiment l'impression d'avoir été pris pour un idiot pour le coup, ce qui ne me plaisait absolument pas.

« Bah, ça va, me regarde pas comme si je venais de me droguer. J'te jure, ce putain de virus m'a déjà donné envie de faire exploser le monde, de l'Amérique à l'Asie. Mais faut vivre avec. »

et c'était censé me rassurer ? Je crois que finalement, j'aurais préféré un camé. J'avais laisser rentrer chez moi un infecté, un homme qui pouvait perdre les pédales à tout instant. Oh, et ne me parlait pas de cette piqûre ! On en a vu d'autre se transformer, même avec l'antidote. Un petit oubli et c'était fini.

« Donc...Tu es un infecté ?... » Demandais-je, un peu suspicieux et, je dois bien l'avouer, pas vraiment rassuré.

C'est qu'il en cachait des choses, cet homme. Et pas les meilleurs secrets... Bientôt il allait m'avouer qu'il était un serial Killer ? Ou Alors un ange du seigneur ? Non mais qu’est-ce qui fallait pas entendre. Bon, certes, c'était en parti de ma faute, après tout, c'était moi qui l'avait laissé entré. Mais je regrettais presque ce choix. Les samedi dépression, c'était vraiment pas bon pour moi. Ça me rendait con et insouciant.

« J'espère que tu ne me caches pas autre chose. »

Je bus une nouvelle gorgée de thé. Le liquide chaud – plus que prévus du moins - qui coulait dans ma gorge manqua de me brûler. Je grimaçais, mais j'étais un peu trop en colère pour faire une quelconque remarque là-dessus ou tout simplement me plaindre.
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeDim 17 Fév - 22:27


« Il ne s'agit que d'un virus. »

John grommela, cherchant une poubelle où jeter son sachet. N'en trouvant pas après un premier coup d’œil, il regagna la cuisine et le posa sur le comptoir tout bêtement. Le petit Sherlock avait l'air bien chiffonné, c'est pourquoi John le regarda un moment l'air intrigué. Pour changer de sujet - il était décidément de bonne humeur ce soir - John sortit une nouvelle cigarette de son paquet et le tendit à Sherlock - qui refusa. Haussant des épaules, John bougea et se mit à la fenêtre. Il inspira une longue bouffée et expira par le nez.

« Je vois pas pourquoi tu te méfies autant de moi, c'est pas comme si j'essayais de t'embarquer dans une affaire louche ou quoi que ce soit hein. »


Il tira encore une latte. Il se faisait tard mais il n'avait aucune envie de tailler la route. Retrouver sa chambre devenue miteuse, non merci. Surtout que la douche qu'il avait prit l'avait bien ramolli.

« Désolé, j'espère que j'abuse pas de ton hospitalité. »


En vérité il n'était pas si désolé, mais se donnant un semblant de politesse n'était pas mal, surtout auprès d'un type aussi contrarié. John continua de fumer dans le silence le plus complet, une ride cisaillant son front alors qu'il fronçait les sourcils, l'air pensif.
Il finit sa clope et la laissa dégringoler en bas de l'immeuble, puis se rendit de nouveau dans le salon. Il s'allongea sur le canapé et croisa ses mains sur son ventre, fixant le plafond.


« Et toi, d'où tu sors? »
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeLun 18 Fév - 15:50

[HRP: je corrigerais le post en rentrant chez moi, ce soir o/]

Certes, même si cela m’arrachait les lèvres de l’avouer et écrasais mon très grand ego, John n’avait pas tord. Jusque là, si ce n’est son manque de politesse, il avait été plutôt bon joueur et n’avais rien tenté contre moi. Cela aurait été pourtant tache facile. Il n’avait pas l’air maigre et encore moins sans défense. De plus, comparé à moi, c’était un géant. Mais encore heureux, il semblait avoir un bon fond. En plus de ça il avait eut assez d’égard pour ne pas fumer sa cigarette dans le salon, comme je le lui avait demandais plus tôt. A vrai dire, je semblait plus être le type embêtant dans cette affaire qu’autre chose – mais que voulez-vous, c’est ce qui fait mon charme. Je laissais donc de côté ma mine renfrognée et, voyant que la place sur le canapé était déjà occupée, allait m’assoir sur la même chaise que j’avais délaissé en repartant pour le cuisine après un bref détour par le poste de télévision pour l'allumer.
L’image était loin d’être de bonne qualité et l’écran était tout sauf grand. J’étais loin du luxe dans lequel j’avais baigné durant presque toute ma vie, mais je m’y était néanmoins habitué. Je me saisissait tranquillement de la télécommande, zappant au hasard. Chose stupide, d’ailleurs, vu le nombre réduit de programmes que proposait à présent notre monde post-apocalyptique. Je laissais finalement tomber, laissant comme seul spectacle à voir une vieille rediffusion de télé achat – vu les brushing des présentatrices, j’estimais même l’émission âgée de 20 ans.

« Non, ne t’en fais pas, tu ne me déranges absolument pas. Pour te dire la vérité, je m’ennuyais un peu ici. Tu m’occupes la soirée, comme on dit. » Dis-je tout en posant ma tasse vide sur la table basse, me penchant avec grande difficulté.

Doucement, j’attrapai l’une des mes jambes pour la tendre, puis l’autre, avant de me laisser glisser contre le dossier du fauteuil dans lequel j’étais prisonnier depuis déjà plus d’un an. Je contemplais un instant ces membres qui ne m’étais de plus aucun usage. A vrai dit, je ne les voyais plus que comme des objets. C’est bête de dire ça, mais c’était un peu comme des vases, si vous voulez : elles étaient là juste pour faire décoration et ne faisait plus vraiment partie intégrante de ma personne. C’est fous comme quand on ne s’en plus une chose, on s’en détache vite.

« [/i]D’où-je sors ? Et bien ma fois, je pensait que la tasse de thé et l'accent t’auraient mis la puce à l’oreille. Je viens d’Angleterre. J’ai déménagé après mon petit accident, histoire d’être un peu plus autonome. Je n’aurais peut-être pas du, d’ailleurs. [/i]»

Le ton de ma voix était emprunt de mélancolie, mais mon discours, lui, se voulait plus léger. J’avais presque prononcé la dernière phrase sur le ton de la plaisanterie. Pourtant, ce n’était pas si drôle que ça, parce qu’au fond, je le pensais vraiment. Mais bon, rien ne servait de reçasser, ça ne changerait pas le passé.

« Tu sais quoi, vu que toi et moi nous avons l’air de nos ennuyer autant l’un que l’autre en cette charmante soirée, pourquoi ne pas jouer à un jeu ? »

Je me tournai vers lui, le sourire aux lèvres.

« Les règles sont simples : je te dévoile quelque chose sur ma personne ou mon passé et en échange, tu fais de même. Si nous suivons donc cette logique, cela voudrait dire que c’est ton tour. Je crois que je vais même oser une question : pourquoi est-ce que tu t’ais mis dans cet état ? Je veux dire par cela, comment se fait-il qu’un homme qui à la vie sauve et qui est à présent en sécurité puisse désirer s’achever à l’alcool et ce pas forcément pour prendre du bon temps entre amis ? »

La question était certes peu délicate, mais elle me brûlait les lèvres. Pourquoi avait-il fait cela ? Y avait-il une raison en particulier ? Si oui, je voulais la connaitre.

«[/i] Si tu y réponds, tu auras toi aussi le droit de m’imposer une question. [/i]»
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeLun 18 Fév - 20:18

John rigola, enfin si chasser de l'air à travers le nez pouvait être qualifié de rire. Il fallait dire que son homologue s'était mit dans de beaux draps et avait eut une sacré malchance d'arriver à un pareil moment. John se dit qu'il avait été con pour ne pas avoir remarqué plus tôt qu'il était d'Angleterre - après tout Sherlock avait bien une tête à prendre son petit thé tous les jours et à posséder le numéro les Monty Python sur son portable.

« .... Je crois que je vais même oser une question : pourquoi est-ce que tu t’ais mis dans cet état ? Je veux dire par cela, comment se fait-il qu’un homme qui à la vie sauve et qui est à présent en sécurité puisse désirer s’achever à l’alcool et ce pas forcément pour prendre du bon temps entre amis ? »


C'est pas que l'alcool, se retint de John du tac au tac, mais se mordit la lèvre pour s'empêcher de sortir une pareille bêtise. John considéra son petit jeu un instant avant de fermer les yeux, inspirant profondément.


« Si tu y réponds, tu auras toi aussi le droit de m’imposer une question. »

« C'est pas moi qui contrôle ça. Je respire, mais j'ai pas toujours l'impression que ça signifie que je vis - c'est comme espérer que chaque nuit je me réveille pas. »

John bougea un peu dans le fauteuil, croisa sa jambe au-dessus de l'autre.Son honnêteté le choquait lui-même. Et ça le gênait un peu d'étendre son linge sale de la sorte, il n'en avait jamais eut l'habitude. Enfin, c'est pas comme si l'autre allait le répéter sur tous les toits, il pouvait bien se permettre pour une fois, juste pour une fois, de lâcher un peu ce qui lui pesait, non?

Les choses qui avant lui procuraient du bonheur avait fini par le laisser complètement indifférent. La seule chose qui avait une chance de le soulager était la froideur de la lame, l'odeur de la drogue, le goût de l'alcool. Et s'il dévoilait tout ça d'un coup, les gens essayeraient de lui retirer tout ça. Parce qu'ils savent pas ce que c'est de vivre avec la dépression. La dépression c'était sa gorge qui se serrait un peu plus à chaque sanglot étranglé, qui l'empêchait un peu plus de respirer à chaque fois. C'était être fatigué même après avoir dormi 10 heures, c'était se coucher chaque soir en sachant que la douleur ne partirait jamais, c'était avoir mal en souriant, en rigolant, en respirant. Sa dépression c'était tout ça à la fois et encore bien plus. Lui-même ne comprenait pas trop. Mais il ne cherchait pas à comprendre non plus.


Et puis près ce jour, ce foutu jour où son frère l'a quitté - par sa faute - ça avait empirer. Il essayait d'aller de l'avant mais restait coincé, il retombait dans les même pièges, mais en même temps il se sentait tellement en sécurité et soulagé. Bien sûr, après, ça faisait un mal de chien mais c'était devenu un dépendance. Ses blessures finissaient par guérir et il ne supportait pas de les voir partir. Une fois qu'on commence, c'est pour de bon et il n'y a pas de moyen de s'en sortir. Et pourquoi penser autrement, c'est pas comme si les choses rentreraient en ordre d'un claquement de doigts. Nope, ce ne sera jamais plus comme avant.


« Mais tu comprendrais pas. »

Il déglutit, se trouva une position plus agréable dans le fauteuil. John pointa du menton les jambes de son compagnon.

« Alors dis moi, comment ça t'es arrivé ça? C'est bien méchant comme handicap. »
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeLun 18 Fév - 21:50

Je le regardais, à la fois amusé et triste pur lui. Non, je ne devais certainement pas comprendre ce que c'était. Malgré sa brève réponse, il avait tout de même joué le jeu et lui répondre. D'autant que je n'avais aucun problème à aborder cette question. On me l'avait déjà demandé plusieurs fois. C'était comme si je connaissait la réponse par cœur.

« Ma foi, je pourrais te donner la version courte de l'histoire, mais autant t'expliquer tout cela en détail ? Nous avons notre soirée, non ? »

Je penchait la tête sur le côté et sourit doucement. J'allais vraiment raconter tout cela à un inconnu ? Et pourquoi pas ? Pourquoi plutôt un autre que lui ?
Je prenais une grande inspiration avant de gratter du bout des doigts les accoudoirs de mon fauteil et de commencer mon histoire.

« Je faisais de l'équitation avant. Des concours même. Oui, je sais ce que tu vas te dire : encore un péteux qui aime monter à poney. Je ne te contredirais pas sur ce point. Bref. Je faisais ce qu'on appelle du cross, du saut d'obstacle en nature, si tu préfères. Il faut être sérieux dans cette discipline, car une chute peut vite devenir mortelle. »

Je marquait une courte pause, cherchant les mots que serait, d'après moi, les plus justes. Comment expliquer ? Que dire ? Que j'avais merdé ? Que j'avais fait le con ? Non, j'étais bien trop orgueilleux pour ça. Bien trop fier pour avouer ma bêtise.
Mes doigts dessinaient à présent de petits cercles contre le tissus rugueux. Un bon moyen de se détendre. Quoique, je l'étais. Cela faisait bien longtemps que ce récit ne faisait plus remonter aucun sentiments en moi.

« J'étais dans une équipe et on a gagné un championnat qui aurait pu ne mener jusqu'aux JO si on avait pas fait les cons ce soir là. On était un peu trop excité par notre victoire et on a voulu s’entraîner. Je suppose que j'ai du mal serrer la selle, ou quelque chose du genre. Quoiqu'il en soit le résultat est le même : je suis tombé de cheval et me suis cogné le dos et la tête contre la barre d'obstacle. Je ne me suis réveillé que trois jours plus tard et c'est là qu'on m'a appris que je ne pourrais plus jamais marcher. »

Oui, mieux valait effacer la partie de l'histoire où j'étais saoul comme un coin et bourré d'orgueil.
Je me tournais de nouveau vers mon interlocuteur et souris.

« Voilà ! Bon, encore à moi de trouver une question... »

Je ris un bref instant.

« ça me rappelle le collège avec ce jeu idiot. Comment est-ce qu'on appelait ça, déjà ? Ah oui : ''action chiche ou vérité''... »

Mon invité ne sembla pas relever la remarquer. Son visage restait impassible. Je me raclai la gorge, cherchant quoi lui poser.

« Humm...De la famille? Des amis ? »
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeMer 20 Fév - 17:58

Ooh action ou vérité. Le jeu idéal pour réaliser tous ses fantasmes avec la personne pour laquelle on craquait - si, c'est soit pour ça soit parce qu'on s'ennuie vraiment à mourir. Ne le nions pas. Les souvenirs de soirées arrosées qu'ils avaient eut dans sa jeunesse firent apparaître un sourire maladroit sur le visage de John.

« Humm...De la famille? Des amis ? »


« Hmrrr.... »


John se mit à observer des crevasses très intéressantes sur le plafond pendant qu'il réfléchissait comment répondre.


« Des amis j'en avais quelques uns avant. Ma mère a décampé avec un autre type il y a quelques années déjà, et mon père est pas venu avec moi et mon frère. Quant à mon frère, il est... »
Il se tut un bref instant. Bon, le but était de répondre honnêtement, mais rien ne lui obligeait de s'y tenir à 100%. Omettre un ou deux détails n'étaient donc aucun problème. Et puis il ne pouvait pas dévoiler ça comme ça, tout bêtement.

« ... pas là en ce moment. »


Les lampadaires dehors sur les trottoirs était déjà allumés, John pouvait en déduire il se faisait vraiment tard. Seulement il n'avait pas prêté attention depuis combien de temps ils étaient allumés donc il ne pouvait pas conclure s'il était tôt tellement il faisait tard ou s'il faisait simplement tard tard. Il soupira et passa sa main dans ses cheveux à présent presque secs et frotta son visage mollement. Il bailla.


« Et euh.. sinon.... des relations amoureuses, tout ça? A ton âge, c'est le genre de truc qui compte le plus, hein...? »

Pourquoi il parlait comme ça? Physiquement parlant, ils semblaient avoir le même âge, pourtant. Mais il se distançait d'une certaine manière. Enfin, quoi de plus naturel quand on avait grandit en croyant que jamais personne ne tomberait amoureux de nous? Qu'on serait seul, pour toujours? Qu'on ne trouverait jamais une personne qui nous ferait sentir que la vie valait d'être vécue, qui nous empêcherait de nous vider de nous-même afin de ne plus rien sentir?

Qu'on avait le sentiment que notre personnalité était faite à partir de cachets et de souffrance? Qu'on vivait en ayant l'impression que les hauts de la vie étaient des montagnes et que ses bas étaient des falaises tandis que pour résister de s'y jeter il fallait se noyer dans des océans d’anti-dépresseurs? Qu'on on ne nous disait rien d'autre que « d'arrêter » ?

Comme si la dépression était un truc qu'on peut guérir avec peu importe ce qu'on trouve dans la boîte de premier secours? Quand on se retrouve au milieu de personnes qui ne peuvent pas comprendre et que parfois être clean avait moins à voir avec notre santé mentale qu'avec une addiction? Que pendant que les autres dormaient nous on était en train de gérer notre dépression et notre solitude, qu'on essayait d'embrasser les blessures de notre corps et de guérir?

C'était bien compliqué tout ça. John chassa ces pensées en secouant la tête. S'il malgré tout cela il était encore là c'est parce qu'il avait une raison de persévérer et qu'il devait se tromper quelque part.
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeMer 20 Fév - 18:42

« Pas là en ce moment ? Ah, tu dois te sentir bien seul. Désolé pour ça. Peut-être qu'il pourra t'aider quand il reviendra ? »

Parti ? Où ? Telle était la question. Cela me semblait bien étrange mais je préférais me taire. Ma foi, il devait y avoir quelques affaires de familles là-dedans et si c'était bien le cas, tout ça ne me concernait absolument pas. Malgré ma curiosité piquée à vif, je décidais donc de donner suite à ce petit qui pour l'instant fonctionnait assez bien. Comme j'étais fier. Ah ah.

« J'ai 25 ans et... »

Je faisais mine de compter, histoire de voir si mon interlocuteur allait piquer une crise de nerfs. En même temps, avec tous mes silences, mes bêtises débitées à tout va, il y avait de quoi.AU moins, ça permettait de tester la patience des quelques rares personnes qui osaient se lancer dans une conversation avec ma personne. Généralement, ceux qui passait le test haut la main était les plus calmes, ceux qui parvenaient à m'écouter sans partir en claquant la porte ou qui, au moins, savaient me répondre avec humour et mesquinerie. Et oui, il ne faut pas oublier que les anglais aimaient la politesse, mais aussi le sens de l'humour et le cynisme.

« Non. Niveau relation amoureuse, c'est le vide complet. Il faut dire que c'est compliqué de trouver l'âme sœur avec plus de la moitié de la population en moins. Ça réduit les recherches. »

Je ris un instant. Il est vrai que le choix n'était plus vraiment étendu. Et puis, très sincèrement, le mien était encore plus restreint. Allez trouvez une personne qui voudrait d'un homme à roulette et qui, en plus de cela, accepterait le fait de ne pouvoir consommer son amour. Autant vous dire que ça ne courait pas les rues, déjà qu'avant ce n'était pas trop le cas. Puis, il fallait encore prendre en compte les critères esthétique, moraux, et tout ce genre de détails.

« Côté amitié, je n'ai pas à me plaindre. Je ne côtoie pas forcément beaucoup de monde mais ça me va. A vrai dire, je ne connais que deux personnes à Crimson City : celles avec qui j'ai traversé les Etats-Unis, Janette et Louise, des femmes charmantes, vraiment... »

Ah ces deux là. Dieu que je les aimais, ces petites pestes ! Certes, elles m'avaient posé un beau lapin ce soir, mais je ne leur en voulais pas. Je ne leur en voudrais jamais. Pour quoi que ce soit. Bon, certes, sauf si elle venait à me laisser derrière si des zombies attaquaient. Tient, ça me rappelle quelque chose tout ça...Bref.

« Soit dit en passant, si tu ne t'avères pas être quelqu'un de trop bizarre – et que tu as bien décuvé d'ici là -, peut-être que je te les présenterais un jour. Tu devrais amener ton frère aussi. »

Tien. Je commençais à faire des plans avec un homme que je venais de rencontrer il y a à peine une heure de cela ? Pourquoi pas. Après tout, l'époque et la situation disposait plutôt le genre humain à se faire vite des amis en ces périodes difficiles. Avec tout ça, il fallait bien se changer les idées. Et puis, les liens sociaux ont toujours été essentiels à notre survie. Je dirais même nécessaire. Il n'y a qu'à voir : sans mes parents, j'aurais certainement mis fin à mes jours après mon accident. Sans Janette et Louise, je serais mort. Ce n'est pas que je suis un idéaliste ou un moraliste, mais il fait bien l'avouer : l'homme et un loup pour l'homme, mais que serait l'Homme sans l'Homme ? Je me tais ? Bon d'accord...

[center]« Et toi ? Oui je sais, ce n'est aps très original de te retourner la question mais que veux-tu...J'en rajoute une autre peut-être ? Oui faisons cela. » dis-je, me parlant plus à moi-même qu'à John « Comment es-tu devenu un infecté ? »
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeJeu 21 Fév - 15:20

« Ouais, bah, il est pas près de revenir. Il m'a quitté y'a un an. »

Marmonna John entre ses dents, les sourcils froncés. Oh et puis, autant cracher le morceau, qu'est-ce que ça pouvait lui faire de toute façon?


« C'était à cause de moi. C'est lui qui m'a infecté et... à cause de moi... »


Sa voix tremblait très légèrement, il du s'arrêter pour se ressaisir. Il posa une main sur son front, fixant ses chaussures avec dégoût.

« Et des amis, tu m'as regardé? Qui voudrait d'un type qui a pété les plombs? » Il rit doucement, secouant la tête. « Pardon, je raconte que des conneries. Je suis plus moi-même depuis. »


Mais alors, qui était-il? Ca n'intéressait pas vraiment John de savoir. Pour lui, ça n'avait absolument plus aucune importance. Il méprisait les gens sans même leur donner la chance de les connaître avant, mais de toutes manières comment pouvait-il encore apprécier après ce qu'il avait vécu? John portait tout cela, toute cette haine en lui, comme une deuxième personnalité. C'était tout ce qu'il lui restait de cette vie injuste, cruelle et insidieuse. Franchement, il avait été servit.

Puis, il se souvint qu'il n'était pas seul. Il avait bien passé cinq minutes à fixer le sol sans bronché. John, vexé de son propre comportement, grogna.


« Lamentable jusqu'au bout, hein? Je sais. Je cauchemarde toutes les nuits. Et toi, qu'est-ce qui t'empêche de te sentir au bout du rouleau? »
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeJeu 21 Fév - 17:35

Alors il avait perdu son frère ? Je me sentais soudainement bête d'avoir tant insisté. En même temps, comment aurais-je pu le savoir ?
Remarque, 'javais été assez naïf pour croire qu'on pouvait partir comme ça de Crimson City. Qui pouvait bien sortir de la ville si ce n'était les agents de la LOD ? Et encore, jamais il ne partait vraiment ? Tout était relié à cette ville. C'était comme si nous étions parqués à l’intérieur. Un vrai zoo, hein ? Sauf que les animaux étaient un peu tous déprimés en cage et qu'il n'y avait pas de spectateur. Non. Nous n'étions pas un zoo, juste un îlots perdu au milieu du désert, même pas une oasis.
J'adressais un regard compatissant à John, faute de pouvoir lui donner une petite tape réconfortante sur l'épaule. Il me faisait de la peine, c'est vrai. Pour une fois, j'avais vraiment l'impression d'être compatissant, de ressentir de la peine pour un étranger. D'habitude, le sort des autres ne me touchait pas tant. Enfin, peut-être ce soir étais-je un peu moins un salopard que d'habitude.

« Écoute, désolé. Ne t'énerve pas, n'en parlons plus. »

ça me mettait presque mal à l'aise. Et oui, je n'avais jamais été très doué pour réconforter les gens, encore moins quand je venais de rentrer ces derniers depuis une heure. J'aurais bien tenté quelque chose, un mot sympathique, le faire rire ou encore détourné son attention, amis c'était au dessus de mes forces. Je n'étais pas bon pour ce genre de chose et ne le serais certainement jamais.
Je passais ma main sur ma nuque, regardant vers la télé. Tien, le programme avait changé. Deux silhouettes s'animaient s'animaient. Un homme et une femme. Ils glissaient l'un contre l'autre sur des draps de ...OH BLOODY HELL ! Je saisis d'un geste rapide la télécommande et éteignait l'engin.

« Oh, pardon ! »

Je ris un instant. Au moins cet incident lui remonterait peut-être le moral – en tout cas, c'était mon cas.

« Je ne m'attendais pas à ce qu'ils diffusent encore ce genre de programme. »

Je me raclais la gorge. Bon, ce n'était peut-être pas la peine de passer la soirée là-dessus ? Alors...Quelle était sa question déjà...A oui.

« Tu sais, j'ai vécu bien assez de chose pour me dire que finalement, ça pourrait être pire. Certes je ne trempe pas dans une béatitude permanente, mais c'est déjà ça. Bien sûr, quelque fois je déprime, je me laisse aller, mais je sais qu'après je me relèverais. Enfin. Façon de parler. »

Je souris. Non, je n'étais pas quelqu'un de spécialement pessimiste. Au contraire. Enfin, pas optimiste pour autant. A vrai dire, j'étais juste blasé.
Je baillai. Tien, la fatigue se faisait-elle déjà sentir ? Je m'étirais un peu sur ma chaise, cambrant mon dos avant de me laisser tomber à nouveau contre le dossier en tissu.

« Désolé. Je crois que je n'ai plus de question pour toi. Je crois qu'il faudrait que j'aille dormir en fait...Et peut-être...Que tu rentre chez toi. »

Non, je ne lui faisais pas encore assez confiance pour le loger pour la nuit. Encore une fois, qui sait, il pouvait bien m'étrangler dans la nuit s'il voulait, sauf que ce genre de plan là ne me plaisait pas trop et m »angoisser toute la nuit, non merci.

« Mais tu sais, si tu veux, si tu as besoin de parler ou juste de sortir, je suis là. Tu est quelqu'un de plutôt aimable, même si tu as l'air d'avoir de sacrée saute d'humeur. »

Je me redressai et posais les mains sur les roues de mon fauteuil, les poussant afin de les faire rouler.

« Je te raccompagne jusqu'à la porte ? »
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitimeJeu 21 Fév - 18:48

John fit signe à Sherlock d'un signe de main qu'il n'avait pas besoin de s'excuser, après tout, les bourdes ça arrive. Pour être honnête ça ne lui faisait ni chaud ni froid, et puis entre hommes civilisés, voyons.

Les explications de son hôte se tenaient. Il inspira même un semblant de d'inspiration en même, un tout minime. Il l'enviait un peu quelque part pour son courage.


« Désolé. Je crois que je n'ai plus de question pour toi. Je crois qu'il faudrait que j'aille dormir en fait...Et peut-être...Que tu rentre chez toi. »



« Ouais, c'est bon, je fous le camp. Merci pour le repas. »


Il lui adressa un signe de tête et se releva, mit son manteau. Alors qu'il le rajustait, Sherlock continua de parler. John stoppa net dans son mouvement et releva la tête vers l'autre homme, les sourcils pliés de confusion. Attendez, il espérait qu'ils se revoient? Une première pour John, depuis des années. Décidément, il avait vraiment bien fait de squatter dans ce coin.

« Je te raccompagne jusqu'à la porte ? »


John ne répondit pas tout de suite et sorti un papier chiffonné de sa veste, et trouva un crayon qui traînait là sur la table basse. Il se pencha et gribouilla sur son papier.


« Mon numéro. »
Il accompagna ces mots en tendant le bout de papier vers Sherlock, et une fois qu'il le prit, il rentra sa main dans sa poche pour en extirper son paquet de clopes.


« Si tu veux organiser un truc, écris-moi, ou appelle, peu importe. Et c'est bon, te fatigue pas plus va. A la prochaine. »

John le salua d'un bref signe de tête et hop il était déjà parti dans le couloir, cigarette à la bouche.
Quand il sortit de l'immeuble, il ne se retourna pas et se hâta même pour rentrer chez lui. Ah.. pourquoi il filait comme un voleur? Il était bizarre, des fois.
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MessageSujet: Re: One hell of a big racoon [PV: John Ladder]   One hell of a big racoon [PV: John Ladder] Icon_minitime

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